18 800 projets de recrutement dans la Vienne

Pôle Emploi a dévoilé début avril les résultats de son enquête sur les Besoins en main-d’œuvre exprimés par les dirigeants. Les intentions d’embauche sont au plus haut. Sept chiffres à retenir.

Arnault Varanne - @Avaranne

Le7.info

Partager sur :

9,6%. C’est la hausse du nombre de projets de recrutements par les entreprises interrogées, par rapport à 2021. « Cela représente 18 800 projets (+1 650, ndlr), ce qui est énorme. On est revenus au même niveau que celui de 2019 », admet Célia Rodrigues-Minau, directrice territoriale Vienne et Deux-Sèvres de Pôle Emploi. A signaler que deux tiers des intentions d’embauche (12 000) concernent Poitiers. De manière plus fine, les PME devancent les TPE et les grosses structures au palmarès du nombre de postes à pourvoir.


73,2%. Contrairement aux années précédentes, la part des recrutements durables concerne près des trois-quarts des intentions d’embauche, un chiffre nettement supérieur dans la Vienne à celui de la Nouvelle-Aquitaine (60,5%). 


68,1%. S’ils font des projections optimistes, près de sept dirigeants sur dix savent pertinemment que les postes seront 
« difficiles à pourvoir ». « On reste sur des tensions assez fortes », observe Célia Rodrigues-Minau, y compris à Poitiers. 


59%. De manière globale, la construction (550 projets), le commerce (520), l’industrie manufacturière (440) et l’industrie agroalimentaire/agriculture (390) sont les secteurs les plus dynamiques. 


707. Parmi les projets de recrutement non saisonniers, les agents d’entretien de locaux représentent les profils les plus prisés, devant les télévendeurs (660), les aides-soignants (454), les aides, apprentis, employés polyvalents de cuisine (369). Les agriculteurs et ouvriers agricoles arrivent en 6e position de ce Top 10 avec 333 postes à pourvoir en 2022. 


6,2%. Au troisième trimestre 2021, le taux de chômage dans la Vienne atteignait 6,2%, en baisse de 1% par rapport à l’année précédente. D’où la difficulté des équipes de Pôle Emploi à dénicher des collaborateurs pour les entreprises recruteuses. Face à cette situation, l’opérateur public a décidé de multiplier les immersions « pour découvrir des métiers concrètement ». « Début avril, nous avons par exemple fait venir dix-neuf demandeurs d’emploi au restaurant La Table d’Arthur, au Futuroscope, pour qu’ils découvrent l’envers du décor », illustre Romuald Berthelot, directeur de Pôle Emploi Futuroscope. Autre stratégie : faciliter les adaptations au poste, à savoir des formations courtes pour 
« combler les deltas », avance la directrice. « La méthode de recrutement par simulation permet d’identifier des habiletés... » A noter que Pôle Emploi ne co-organisera plus de Forums Emploi draînant des milliers de personnes, pas assez efficaces à son goût.


3. Pôle Emploi a collecté les données entre octobre et décembre 2021, soit avant le déclenchement de la guerre en Ukraine. Un événement qui 
« pourrait assombrir un peu ce tableau très positif. Notamment par rapport à l’approvisionnement en matières premières », précise Célia Rodrigues-Minau.