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Le 5, le 6… En 2024, c’était le 8 novembre, à 16h48 précisément. Mais quoi donc ? Le moment de l’année à partir duquel les femmes travaillent bénévolement en France ! Tous les ans, le collectif Les Glorieuses établit ce point de bascule fatidique en s’appuyant sur les statistiques de l’Insee, lequel évaluait en 2024 à 13,9% l’écart de salaire entre les hommes et les femmes. Contre 22% en 2019. L’égalité salariale progresse donc doucement. Elle n’est toutefois qu’un volet de l’égalité professionnelle et plus largement de l’égalité hommes-femmes dans la société, thème cher à la Ville de Poitiers qui a lancé en 2020 un plan d’action, en interne -elle compte 57,4% d’agentes et 42,6% d’agents- et au-delà. Résultat : un 98/100 en 2023 à l’index de l’égalité professionnelle. « La Ville et le CCAS sont volontaires et engagés pour faire avancer la situation », a confirmé Stéphane Allouch, l’adjoint en charge du Personnel et du Dialogue social, lors de la présentation du rapport égalité femmes-hommes 2024. Dès 2021, la Ville s’est attaquée au volet salarial, « l’un des principaux », et elle a entamé une harmonisation des différents régimes indemnitaires « en les alignant sur la filière technique, davantage masculinisée ». Taux d’avancement de grade, stagiairisation dans des filières comme l’animation, mobilité interne favorisée, plan de formation relatif à l’égalité ou travail sur les métiers genrés (en proposant des vestiaires adéquats par exemple)… Le chantier s’est poursuivi. La preuve : les dernières mesures mises en place remontent au… 1er janvier : deux nouvelles Autorisations spéciales d’absence (Asa). L’une concerne les congés menstruels, la seconde une extension de six semaines du congé de paternité et d’accueil de l’enfant.
« Au-delà du volet interne, notre posture doit être celle d’une collectivité exemplaire qui irrigue l’ensemble du territoire », souligne Alexandra Duval, conseillère déléguée à l’Action sociale et à l’Egalité des droits. Cela se fait autour de trois axes : le partage de la culture de l’égalité auprès des plus jeunes, le soutien aux acteurs du territoire et la mise en réseau (ndlr, réseau Poitiers se mobilise), l’intégration de la notion d’égalité dans les compétences de la collectivité et dans nos politiques publiques. » En jeu : un partage égalitaire de l’espace public. A ce titre, la Ville déploie depuis 2023 le plan Angela contre le harcèlement de rue, avec un réseau de 68 établissements à ce jour, et envisage l’urbanisme « de manière égalitaire, tout comme il existe des critères d’accessibilité ». Pour exemple, Alexandra Duval cite l’installation de jeux place de Bretagne. Autres propositions, autres publics en somme. « Nous nous sommes également posé la question dans le cadre du projet de réaménagement du quartier de la gare. Comment garantir un espace égalitaire ?, interroge l’élue. Déjà en intégrant des commerces qui ne soient pas surtout fréquentés par des hommes. »
Contre les inégalités visibles et les freins inconscients, le chantier est vaste. Le plan d’action 2024-2026 de la Ville sera
« encore plus innovant », assure Stéphane Allouch.
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Ludivine Gonthier. 27 ans. Peint sa vie au gré de ses joies et de ses peines, guidée par son seul instinct. A élu domicile au bord du Clain, dans un atelier troglodyte loin des tumultes de la vie parisienne. Signe particulier : ne passe pas une journée sans peindre.