
Aujourd'hui
Dès 2022, le restaurant Les Archives à Poitiers et l’hôtel Altéora à Chasseneuil ont choisi de donner une seconde vie à leurs biodéchets. Animées par une démarche responsable, ces structures ont été parmi les premières à adhérer aux valeurs de Compost & Co en lui confiant leurs restes alimentaires. Si, à l’origine, cette collaboration relevait d’une initiative volontaire, la réglementation a depuis changé. Depuis le 1er janvier 2023, la loi anti-gaspillage (Agec) impose à toutes les entreprises générant plus de 5 tonnes de déchets organiques par an de les valoriser. Une obligation qui a largement contribué à la croissance de l’entreprise installée à Saint-Georges-lès-Baillargeaux. « C’est une excellente nouvelle, d’abord d’un point de vue éthique. Nous avons lancé cette activité par conviction, portés par des valeurs de responsabilité, souligne Olivier Horseau. D’un point de vue économique, nos volumes de collecte ont considérablement augmenté. » Et le mot est faible… En l’espace d’un an, le petit camion de location a été remplacé par un véhicule capable de transporter 14 tonnes de biodéchets. Mais cette expansion ne risque-t-elle pas de contredire ses engagements RSE (Responsabilité sociétale de l’entreprise) ? « Pour limiter les déplacements, nous laissons la matière chez le client dans des caisses-palettes consignées afin d’optimiser leur remplissage, explique Clément Kopff, qui reprendra prochainement la société. Plutôt que de multiplier les allers-retours, nous privilégions une seule collecte une fois le contenant plein. »
En une seule journée, Compost & Co (4 salariés) récupère entre 1 et 4 tonnes de déchets alimentaires, destinés à être transformés puis réutilisés par des agriculteurs locaux, à Poitiers et bientôt en Indre-et-Loire. Après Poitiers et Chinon, l’entreprise poursuit son développement à Tours. « Nous travaillons aujourd’hui avec une trentaine de partenaires sur place. Une véritable filière s’est structurée en un peu plus d’un an, et nous envisageons même d’y implanter un site de transformation », confie Clément Kopff. Ce développement n’est pas sans conséquence. Plus de biodéchets collectés, c’est aussi plus de plastiques relevés. Pour endiguer cette pollution, l’entreprise mise sur la pédagogie : sensibilisation par mailings, affichages et totale transparence sur son fonctionnement. Ce jeudi, entreprises, collectivités et acteurs du changement sont invités sur sa plateforme de compostage pour découvrir tous les secrets de la valorisation de nos déchets.
À lire aussi ...