
Aujourd'hui
J’ai accepté ce défi d’écriture pour relever un challenge personnel. Dans mon agenda, des créneaux sont bloqués à l’année pour la rédaction de mes articles du 7. Mais là, c’est le blanc, vous écrire à nouveau sur mon quotidien dans la fondation, ce n’est pas ce que l’on demande aux auteurs de la rubrique Regards. C’est pourtant le sujet sur lequel je me sens la plus à l’aise et légitime. Chers lecteurs, qu’attendez- vous de cette carte blanche ? Nos états d’âme personnels, une critique de l’actualité sur ce monde qui va à vau-l’eau ? Une chronique légère sur une actualité légère, même si on n’a pas le cœur à ça ?
Avec la Fondation territoriale de la Vienne, ses mécènes et bénévoles, on se bat pour créer un commun qui offre à chacun la possibilité de contribuer à sa mesure, développer de l’équité sur le territoire. Cela implique de se mouvoir au sein des organisations pour que petit à petit chacun comprenne cet outil innovant et qu’il puisse, riche de sa vision, venir librement contribuer à la co-construction de ce commun. Récemment, lors de la Journée internationale du droit des femmes, à l’hôtel du Département, j’ai eu un échange enthousiasmant avec Elisabeth Morin-Chartier. Partageant avec dynamisme son expérience de députée européenne, elle m’a expliqué comment les parlementaires européens défendent ensemble et d’une seule voix les projets de loi, gauche, centre et droite réunis.
Alors, reviennent à mes pensées les utopies qui ont fait naître des idées généreuses et altruistes pour nous donner envie d’avancer. Sur le long chemin de la coopération, je repense à cette phrase de Sandrine Roudaut (conférencière, ndlr) qui m’inspire :
« Toutes les belles avancées de l'humanité, nos droits comme nos innovations, qui nous paraissent des évidences d'aujourd'hui étaient toutes des utopies hier. Les belles évidences de demain ne peuvent naître que dans nos utopies ! » Demain, pour contribuer à réduire les fragilités locales, en appui des associations et des politiques publiques, les fondations territoriales agiront sur chaque territoire. Elles sont déjà une trentaine en France à ce jour. Gageons que la générosité des habitants et le mécénat local et collectif des entreprises feront partie des automatismes. « Faire territoire » est une expérience collective face au délitement de la cohésion sociale, de la démocratie et de la mondialisation. Qu’est-ce que le territoire, si ce n’est notre refuge, notre co-responsabilité, notre zone de confiance retrouvée pour faire advenir les possibles et les rendre accessibles à tous ?
CV express
Après des études à l’IAE de Poitiers, mon parcours dans le conseil puis l’industrie m’a amenée à devenir entrepreneure et déléguée générale de la Fondation territoriale de la Vienne. Face au dérèglement climatique, je crois fermement à la coopération territoriale. Pacsée depuis vingt-cinq ans et maman d’une fille qui a déjà 18 ans, je m’applique au quotidien pour qu’elle reste fière de son Poitou natal, malgré son départ pour la grande capitale !
J’aime : les randonnées en famille, cuisiner, les repas entre amis/en famille, le cinéma, le théâtre, les gens sincères, les âmes sensibles, l’altruisme car tout ne se monnaie pas.
J’aime pas : le racisme, le climatoscepticisme, les week-ends surchargés sans place pour l’imprévu.
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