L’armée séduit les jeunes

Chaque année, 400 jeunes poussent la porte du Centre d’information et de recrutement des forces armées (Cirfa), à Poitiers. Un quart d’entre eux s’engagent effectivement pour devenir militaires du rang ou sous-officiers.

Arnault Varanne

Le7.info

Jusqu’à mi-2024, Lou Texier était vendeuse en boulangerie. Mais à 28 ans et après quelques petits boulots alimentaires, la jeune Poitevine a décidé de changer radicalement d’univers professionnel. « J’en avais un peu marre du contact avec les clients. L’armée m’a toujours attirée mais je ne me sentais pas à la hauteur. » Lou a pourtant franchi le pas. L’ancienne étudiante en fac de psychologie s’est formée au Centre de formation initiale des militaires du rang (Cfim) d’Angoulême pendant deux mois fin 2024 et, « après une semaine de permission », a intégré son nouvel environnement. « Je suis secrétaire au cabinet du général de la BIMa. C’est très enrichissant car on ne passe pas son temps derrière un bureau. Je touche à tout... C’est encore mieux que ce que je pensais ! »

« Une vocation »

Comme Lou, environ 400 jeunes -20 ans de moyenne d’âge et 25,31% de femmes- viennent chaque année au Centre d’information et de recrutement des forces armées (Cirfa), boulevard du Colonel-Barthal, à Poitiers. Avec des profils très variés. « Cela va des personnes sans diplôme (52%) à des bac + 5 avec environ 36% de bac à bac +2, précise le capitaine Louis Soy, responsable du Cirfa. Pour les trois quarts, c’est une vocation. Ils recherchent des valeurs qui correspondent aux nôtres : un côté humain, une aventure professionnelle. Beaucoup veulent poursuivre leur cursus commencé dans le civil. »

16 000 recrutements par an

L’armée de Terre recrute 16 000 personnes par an, sur un effectif de 111 851 soldats d’active. Dans la Vienne, en 2024, ils sont une centaine à s’être réellement engagés l’année dernière, avec une limite d’âge fixée à 32 ans. Arrêt volontaire ou mise en pause, inaptitude médicale, poursuite d’études ou insatisfaction pour le poste proposé constituent les principales raisons de ce décalage de chiffres. « Mais on n’a pas de problème de recrutement », 
rassure le capitaine Soy. Pour autant, l’engagement ne se fait pas à la légère. Le parcours, d’environ quatre mois, est jalonné d’étapes incontournables : 
premier rendez-vous avec un conseiller, évaluations médicales, tests psychotechniques et sportifs, deuxième rendez-vous avec un conseiller. Rien n’est laissé au hasard. « On devient soldat seulement après le passage en commission et la définition de son projet. » 


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