
Aujourd'hui
La centrale nucléaire de Civaux est l’un des plus gros employeurs du département, elle emploie 1 300 personnes, dont 870 sont salariés d’EDF. Pour assurer la pérennité de ses activités dans les années à venir, l’exploitant mise sur l’alternance. L’année dernière, 58 apprentis ont intégré le site. Et le recrutement continue : « Pour la rentrée prochaine, nous cherchons une trentaine d’alternants dans des domaines aussi divers que la maintenance, la logistique, et même la communication », explique Stéphanie Ferrand, directrice des ressources humaines de la centrale nucléaire de production d’électricité (CNPE). Si les secteurs d’embauche sont variés, le niveau des diplômes l’est également « Pour faire tourner l’activité, nous avons autant besoin de techniciens en première année que d’ingénieurs en cybersécurité bac+5 », précise Stéphanie Ferrand. Pourquoi ce choix d’orienter le recrutement vers la formation ? Tout d’abord, l’entreprise privilégie une approche sur mesure en formant ses futurs collaborateurs dès leur arrivée. « Après la sortie d’école, les alternants connaissent déjà le savoir-faire et la culture de l’entreprise. Ils sont donc vite opérationnels », explique-t-elle. Autre argument de taille : l’aspect financier. Grâce aux aides et exonérations, ainsi qu’aux salaires adaptés, l’alternance permet de réduire les coûts comparée à un salarié classique. « L’alternance représente un coût initial, mais elle permet un gain de temps considérable à long terme. Nous la considérons comme un investissement pour l’avenir de l’entreprise. »
Cependant, un défi majeur demeure : la féminisation des effectifs. « Aujourd’hui, 30% des alternants formés restent dans l’entreprise, nous visons 40%. Mais notre objectif prioritaire reste d’augmenter la proportion de femmes dans nos équipes. » Actuellement, elles ne représentent que 18,7% des effectifs. Côté formation, 15 femmes ont été embauchées sur les 8 apprenants mais cela reste insuffisant. « Il y a encore trop peu de femmes dans des métiers techniques, et la situation est particulièrement délicate pour attirer des profils féminins pour des postes de bac pro », admet-elle. Pour y remédier, la centrale de Civaux multiplie les actions de sensibilisation : visites dans les collèges et lycées, stages de découverte… L’objectif est d’éveiller les vocations, y compris auprès des jeunes filles. Cette année, 49 stagiaires ont été accueillis sur le site.
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