Les jobs d’été 
en mode mineur

Les moins de 18 ans ne sont pas en reste lorsqu’il s’agit de chercher un job d’été, avec les mêmes motivations que leurs aînés mais un périmètre d’activités possibles plus restreint.

Claire Brugier

Le7.info

A partir du mois de mars, les job dating dédiés aux emplois saisonniers fleurissent un peu partout dans la Vienne. Or, dans la foule des candidats, tous n’ont pas toujours 18 ans. 
« J’ai déjà eu trois jobs l’été dernier, aux espaces verts à Saint-Julien-l’Ars et à la poissonnerie de Chauvigny, explique Gatien, du haut de ses… 17 ans ! Je veux travailler pour mon CV, pour me faire une expérience et pour l’argent de poche. » Ursula, le même âge, se lance cette année. « J’ai envie de mettre de l’argent de côté pour mes études, car j’aimerais partir une année à l’étranger. J’ai fait mon stage de 3e en médiathèque, j’ai bien aimé alors pourquoi pas », confie la jeune fille, consciente qu’« en tant que mineur, on est moins payé, ça peut intéresser les employeurs ».


Un accord écrit des parents, voire une autorisation de l’Inspection du travail entre 14 et 16 ans, voilà les seuls prérequis administratifs pour embaucher un mineur. Mais « souvent les entreprises ne savent pas que c’est possible, ou les employeurs sont plus réticents car ils pensent qu’il y a plus de démarches à faire, constate Solène Maraud, du Centre régional d’information jeunesse (Crij), à Poitiers. On a très peu d’annonces pour les mineurs. C’est pourquoi on leur conseille de s’appuyer sur le bouche-à-oreille, auprès des personnes qui les entourent, les relations de leurs parents… Cela reste compliqué mais c’est possible ! »

Des activités 
à privilégier

Certains secteurs aussi sont à privilégier comme « le baby-sitting, les travaux agricoles saisonniers, dans les petits commerces de type boulangerie, épicerie, marchés, dans les services à la personne, l’animation ou la restauration », énumère pêle-mêle Solène Maraud. Ou dans les collectivités. « Chaque année, nous avons des postes ouverts aux mineurs, comme agent de médiathèque, d’accueil et surveillance du musée, de chargé d’accueil, d’assistant d’administration, d’agent polyvalent au poney-club, de guide à la Norée..., étaie Anaïs Julan, de la direction des Ressources humaines de Poitiers et Grand Poitiers. C’est un peu plus compliqué en matière de droit du Travail, notamment en ce qui concerne les conditions de sécurité, par exemple le matériel d’entretien des espaces verts, ou pour des métiers qui requièrent plus d’autonomie comme la médiation. Et certains postes nécessitent d’avoir le permis. » A cela s’ajoute une autre réalité : « Souvent les mineurs s’y prennent plus tard car ils n’ont pas les codes », 
constate Solène Maraud. Ils commencent à chercher à la dernière minute, fin juin ou début juillet parce qu’avant ils sont dans les révisions du bac. Le Bafa peut-être une alternative qui leur garantit de trouver un job pour les étés suivants. »


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