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Course : la tendinopathie d’Achille
Notre expert en course à pied Jean Fleuret vous propose ses bons conseils pour rester en forme.
Les premiers jours de 2025 ne dérogent pas au rituel des bonnes résolutions. On peut souligner que le terme « résolution » est peu adapté. Nous serions résolus, à nous challenger, sur des mesures significatives qui engendreraient des changements de comportements vers un mieux-être. Ce mieux-être, on l’entend, passe généralement par certaines nouvelles habitudes à mettre en place, ou d’autres qu’on se promettra de tenir et qui, pour toutes sortes de raisons, ne tiendront pas.
C’est pour cette raison que le Dry January inaugure chaque année une série de défis proposés sur le thème du « prendre soin de soi », ou de la détox contemporaine, après les abus trop courants de fin d’année. Un mois pour s’astreindre, se raisonner, expérimenter le manque. Seulement trente et un jours, sur trois cent soixante-cinq, pendant lesquels les personnes qui souffrent de pathologies liées à la consommation d’alcool pourront sortir en terrasse, rencontrer de nouvelles personnes sans avoir à se soucier et être angoissées à l’idée de se justifier de commander un soft.
En France, ce pays, soi-disant inclusif ou le principe de liberté prévaut, quand vous êtes en situation festive, de partage mutuel de plaisirs, « trinquer est de mise ». Si je souhaite célébrer avec ma limonade, systématiquement on m’observe, on s’interroge. On doit même se justifier et, pire encore, parfois on essaie de me convaincre de changer mes plans, rejoindre la troupe, faire pot commun et ingérer un produit plus nocif que bénéfique dans l’absolu.
Dans de nombreux cas, certains pourraient même s’imaginer : « elle a un problème avec l’alcool ». Heureusement, la santé publique suggère que c’est plutôt de bon aloi de lever le pied côté « toxiques » en comptant avec « Novembre sans tabac ». Aujourd’hui, les addictions au tabac et à l’alcool sont des sujets évoqués, certes, mais toujours en surface. Combattre ces fléaux ne peut se penser sans ménager la susceptibilité des lobbies. Sachant que l’industrie pharmaceutique engendre également beaucoup de bénéfices à vendre nombre de substitutifs. Vous le devinez donc, la balance est truquée.
Mais les comportements addictifs, voire les pathologies chroniques associées, nécessitent des soins poussés car ils ne se limitent pas à la consommation de produits. Rappel important : la diminution ou l’arrêt des comportements dommageables, quand ils sont chroniques et installés, n’a strictement rien à voir avec la volonté. A vrai dire, la plupart des gens peuvent basculer, à n’importe quel moment, dans une addiction. Sport, jeux d'argent, réseaux sociaux, jeu vidéo, régimes, sucre… Je vous laisse compléter la liste, aussi variée qu’il y a de circuits de décharge mentale et de récompenses.
CV express
Médiatrice en santé mentale au centre hospitalier Henri-Laborit. Egalement consultante et intervenante en promotion prévention et qualité. Fondatrice de l’association Humeur en vrac, suis une fervente défenseure de la promotion de la démocratie sanitaire.
J'aime : le franc-parler, l'ouverture, la diversité, le voyage au sens large, le cinéma et la peinture.
J’aime pas : les conclusions hâtives, les étiquettes, les îles flottantes et le vélo.
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Ludivine Gonthier. 27 ans. Peint sa vie au gré de ses joies et de ses peines, guidée par son seul instinct. A élu domicile au bord du Clain, dans un atelier troglodyte loin des tumultes de la vie parisienne. Signe particulier : ne passe pas une journée sans peindre.