Le Routard, un décevant voyage

A la croisée d’un Indiana Jones à la française et d’une publicité pour le célèbre guide, Le Routard ne donne pas vraiment envie de voyager.

Charlotte Cresson

Le7.info

L’intrigue est simple… ou du moins, elle devait l’être. Yann Tatin (Hakim Jemili), intérimaire, rêve de voyager. Il suit alors les conseils d’une dame de son quartier de Belleville et postule auprès du célèbre guide du Routard connu pour recruter des gens qui font le tour du monde. Le problème ? Son cruel manque d’expérience de voyageur qu’il va devoir cacher. Et s’il pensait se la couler douce, c’est raté ! Envoyé au Maroc pour sa première mission, Yann doit se plier à un rythme effréné et visiter un maximum d’endroits en quelques jours pour ne pas passer de « Tatin à Marrakech à Tatin au chômage ». Son « bon plan », qui avait rapidement perdu ses allures de vacances, se transforme en véritable aventure lorsqu’il se retrouve mêlé à une affaire de trafic d’art, mettant ainsi son travail et sa vie en danger. Improbable, n’est-ce-pas ? Le casting était prometteur, avec notamment la dernière apparition du regretté Michel Blanc et un Christian Clavier en patron intrusif sur fond vert, mais le film de Philippe Mechelen (Les Tuche) tombe dans les travers d’une mauvaise comédie française. Excessif, caricatural, un scénario sans queue ni tête... Le spectateur ne sait pas s’il est devant un Indiana Jones à la française ou une pub pour le guide du Routard. Le potentiel comique est là mais, à l’instar du cinquième volet des Tuche, l’envie de faire rire à tout prix épuise le spectateur. Difficile donc d’apprécier les paysages marocains ou les coulisses du Routard, sans oublier les messages sur le tourisme, le trafic d’art, les patrons anxiogènes ou les expatriés fiscaux, comme engloutis. Un voyage qui n’en vaut pas vraiment la peine en somme.  

Comédie, de Philippe Mechelen, avec Hakim Jemili, Christian Clavier, Michel Blanc (1h25). 

 

DR

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