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Course : la tendinopathie d’Achille
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Mercredi 8 janvier 2025, à Poitiers. Cinq femmes s’affairent dans la salle de musculation de la clinique Saint-Charles. Laëtitia Couturier, 40 ans, est allongée sur un tapis de gym. Elle a été victime d’un AVC il y a trois ans et doit, depuis, « tout réapprendre comme un enfant », avec la partie gauche du corps « touchée ». Ici, la Poitevine fait « un peu de vélo, du travail d’appuis et d’équilibre », sous le regard d’Hugo Duviquet, enseignant en activité physique adaptée (APA). De l’aveu même de la mère de famille, ces séances bi-hebdomadaires lui « font du bien ». Aux autres aussi. « Il y a une dimension sociale qui est importante, remarque le salarié de Sport Santé 86. Je m’ajuste à tous les profils de personnes et à toutes les pathologies. »
La nouvelle « Passerelle d’activité physique adaptée » -la douzième du genre- de la clinique Saint-Charles, ouverte les lundi et mercredi pendant une heure, répond à un besoin concret et croissant. Marginal il y a encore quelques années, le sport sur ordonnance a connu un coup d’accélérateur après le Covid, sous la double impulsion de la législation et de dispositifs comme Peps (Prescription d’activité physique pour la santé). L’année dernière, « plus de 650 nouveaux patients en ont bénéficié dans le département, explique Thomas Chassin, coordinateur de Sport Santé 86. Et on compte 250 médecins prescripteurs, ce qui fait de la Vienne le troisième département de Nouvelle-Aquitaine. »
Patients atteints de cancer, d’une maladie cardiovasculaire, d’obésité, de maladies respiratoire, de diabète... Le sport sur ordonnance vise un public large(*), avec « plus de 20% de prescriptions supplémentaires tous les ans ». En pratique, les bénéficiaires les plus « déconditionnés » sont dirigés gratuitement vers les Passerelles (20%), les autres vers quelque 80 structures sportives classiques (athlétisme, clubs de randonnée, salles de sport...), comme le Stade poitevin rugby et son soft rugby (Le 7 n°531), moyennant une cotisation qui est « prise en charge par beaucoup de mutuelles ».
Les résultats sont « spectaculaires ». « Au bout d’un an, on a des améliorations significatives sur la distance de marche, la souplesse, la force musculaire des membres supérieurs et inférieurs ou encore l’équilibre. La qualité de vie de la personne est également améliorée », développe Thomas Chassin. Des bilans sont évidemment transmis aux médecins prescripteurs.
Dans le détail, l’APA concerne aujourd’hui 75% de femmes, avec une moyenne d’âge de 58 ans. « Mais la plus jeune à 7 ans et la plus âgée 96 ans », complète le coordinateur. Signal encourageant : 66% des personnes ont poursuivi une activité physique à l’issue du dispositif, qui dure de trois à six mois. Au passage, la confiance et la motivation sont souvent de précieux alliés sur la voie du mieux-être. Reste désormais à savoir si les financements publics seront pérennes.
(*)60% des bénéficiaires sont en affection de longue durée.
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Ludivine Gonthier. 27 ans. Peint sa vie au gré de ses joies et de ses peines, guidée par son seul instinct. A élu domicile au bord du Clain, dans un atelier troglodyte loin des tumultes de la vie parisienne. Signe particulier : ne passe pas une journée sans peindre.