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Arzon ou Rochefort-en-Terre dans le Morbihan, Tocane-Saint-Apre en Dordogne, Albiez-Montrond en Savoie… Autant de localités françaises qui, quelques jours par an, résonnent des musiques irlandaises. Poitiers aussi a son festival, le Ceili Ceoil Agus Craic, dont le nom, plus facile à écrire qu’à prononcer, traduit -presque littéralement- un joyeux mélange de bal, de musique et de « fun ».
Porté par l’association Poitin na nGael, il va dérouler de vendredi à dimanche sa 17e édition. « Le pari de départ, c’était de faire venir des copains ou des copains de copains », souligne Jean-Philippe Nicolas, le trésorier de Poitin na nGael. A ses côtés, le président Olivier Bouchard acquiesce. Membres fondateurs de l’association, tous les deux ont connu les premières « sessions » de musique irlandaise au Cluricaume, à Poitiers, à l’époque où le lieu s’appelait encore Irish Pub. Ils ont fait partie de la poignée d’aficionados qui ont eu cette idée un peu folle de créer un festival. Ils peuvent donc témoigner que, sous le ciel poitevin, l’esprit du Ceili Ceoil Agus Craic est resté le même. Chaque année, musiciens aguerris et amateurs y partagent leur goût pour la musique irlandaise, dans le hall du Local, un coin de bar ou dans la rue. Le public n’a qu’à tendre l’oreille pour en profiter.
Depuis quelques années déjà, une tradition veut que le « off » du festival débute dès le jeudi soir au Biblio-Café (20h) et se poursuive au Cluricaume, resté un partenaire incontournable. Quant au « in », il s’ouvrira vendredi (20h30) au Local par un concert des artistes invités. Ils sont cette année au nombre de sept. Le « fiddler » (joueur de violon traditionnel) de renommée internationale Maurice Lennon a dû annuler sa participation mais ses deux complices Chris Dawson et Ciara Brennan seront bien présents, tout comme le flûtiste originaire de Belfast Davy Maguire ou le Néerlandais Dimitri Boeckhoorn, harpiste traditionnel qui donnera un concert dimanche après-midi (14h15) au Local. Cette 17e édition réserve aussi quelques nouveautés, comme la guitariste Hazel Wrigley, toute droit venue des îles Orcades (Ecosse), Sean Mone, dont les textes satiriques et politiques sont désormais entrés dans le répertoire traditionnel, ou encore Deirbhile Ni Bhrolchain. Pour la première fois, la chanteuse animera un atelier de langue gaëlique. Les musiciens amateurs pourront aussi s’initier au chant, à la flûte, au bodhran et au bouzouki, à la harpe, participer à une « singing session » ou à une « slow session ». Un « crossroad ceili » (bal en plein air) devrait par ailleurs enflammer le square Magenta samedi (10h-12h), un « chowder » (sorte de soupe de poissons) -à déguster « avec une tartine de beurre salé et une Guiness » dixit Olivier Bouchard- devrait surprendre les papilles dimanche (13h) au Local… Enfin, comme d’habitude, le Toit du monde accueillera tous les soirs les couche-tard jusqu’au bout de la nuit.
Programme et inscriptions sur poitinnangael.wixsite.com.
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