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Dans un contexte difficile pour le secteur de la restauration, frappé de plein fouet par la crise inflationniste, chaque nouvelle bougie soufflée est une victoire. A Migné-Auxances, l’heure est donc à la fête pour La Petite France qui a célébré les 50 ans de son activité de traiteur en grande pompe la semaine dernière. « Il faut fêter l’anniversaire d’une PME car ce n’est pas simple », justifie François Lafond. Un chiffre d’affaires de plus de 5M€, 45 salariés en CDI et 120 000 couverts par an, le président du groupe est surtout fier de l’évolution de La Petite France et de son équipe. « Nous avons des chefs exceptionnels et un personnel remarquable. J’ai de la chance d’avoir des pépites chez moi », dit-il avec fierté. Une équipe solide et indispensable pour ce dirigeant formé « uniquement dans des restaurants étoilés ».
Membre de l’association des Traiteurs de France qui lui confère un « gage de qualité », François Lafond vit avec son temps. La Petite France est ainsi devenue le premier traiteur du département certifié ISO 20121 pour sa responsabilité sociétale et environnementale en 2022.
Dans la famille Lafond, l’aventure se vit de père en fils depuis 1957 et l’ouverture d’une boutique rue des Vieilles-Boucheries, à Poitiers. Trois générations plus tard, la pâtisserie-chocolaterie a été complétée par le service de traiteur et, enfin, le restaurant Juliette de Migné-Auxances en 1999. Une longévité spectaculaire pour le secteur. « Vous en connaissez beaucoup des restaurants qui fonctionnent en restant dans la même famille pendant vingt-six ans ? », interroge François Lafond. Le secret ? « Créer, toujours. » La cuisine régionale, le fait-maison et la réputation d’exigence séduisent la clientèle. « En 50 ans on a toujours fait évoluer notre chiffre d’affaires. On est là car on est unique. » La Petite France est régulièrement sollicitée pour des événements de grande envergure, comme le Tour de France de l’automobile récemment. « L’Auvergne, Mâcon, Tours… On est capable d’aller partout. On suit le client. » A la tête de la société depuis huit ans, François Lafond a d’abord eu « la pression d’être le fils de [son] père puis le fils après [son] père » mais a désormais l’esprit allégé. « J’ai l’impression d’avoir fait mes preuves », confie-t-il. Fier de cette « belle transmission familiale », le chef d’entreprise reste néanmoins lucide sur l’avenir. « Il y aura une suite mais ce ne sera pas forcément dans la même famille. On ne peut pas forcer ses enfants. C’est un métier qu’il faut aimer. » Symbole de la longévité de l’entreprise familiale, la boutique Claude Lafond fêtera ses 70 ans en 2027.
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