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Course : la tendinopathie d’Achille
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Il fait -3°C dehors, l’herbe est encore gelée dans la prairie qui longe l’Inspé (école du professorat), sur le campus de Poitiers, mais il en faut plus pour décourager les élèves de CE2-CM1 de l’école Georges-Brassens. Deux demi-journées par mois, ils rejoignent Claire Touchard, éducatrice à l’environnement pour le CPIE Seuil du Poitou(*), Maud Régnier, dirigeante de l’entreprise agricole d’éco-pâturage Le Champ des possibles et… les moutons de Maud (Le 7 n°476). Le programme ? Passer du temps à l’extérieur et découvrir ces animaux. Nom de l’opération ? Dessine-moi un mouton. Un croisement entre les techniques de l’école dehors et de la médiation animale. Ainsi, les petits citadins (re)découvrent-ils la nature.
« Où-sont passées les feuilles ? », s’interroge très vite Eylan pendant que Lilian et Ulysse s’amusent avec le givre. Très curieux, les enfants sont enthousiastes à l’idée de voir les moutons. Mais Nathalie, AESH (accompagnante d’élève en situation de handicap), prévient : « Il va falloir faire doucement. » « On travaille beaucoup avec eux sur le fait d’être calmes. Les moutons sont des animaux peureux et grégaires auxquels ils doivent s’adapter », indique Maud Régnier.
S’approcher des trois moutons de la prairie demande de la voix mais surtout de la discrétion. Progressivement, Luis parvient à les caresser. Une petite victoire pour l’enfant atteint de troubles autistiques. Et c’est bien connu, « le contact avec l’animal améliore le bien-être et la santé mentale des enfants », expose Claire Touchard. Pendant cette séance, les élèves de l’école Georges-Brassens peuvent jouer aux apprentis bergers en nourrissant la brebis Carotte et ses congénères mais aussi en tentant de les parquer. L’éducatrice à l’environnement profite aussi du moment pour sensibiliser les enfants à la biodiversité. Avec ses moutons présents sur une quarantaine d’hectares de Poitiers et ses alentours, Maud Régnier fait d’une pierre deux coups en donnant l’opportunité aux enfants d’observer les animaux et en entretenant les terrains de façon écologique, « quasiment sans aucun passage mécanique ». Très apprécié, le projet Dessine-moi un mouton manque pourtant de budget. « Nous avons créé un financement participatif qui nous permet aujourd’hui de le faire avec une classe seulement. Nous aimerions l’étendre à plusieurs écoles et en dehors de Poitiers, confie Claire Touchard. Nous avons également besoin de dons de bottes et de gants car tous les enfants ne sont pas toujours équipés, ainsi que de matériels comme des jumelles, des filets à papillon ou des boîtes loupes pour observer la faune et la flore. » Lors des prochaines séances, les enfants observeront l’anatomie des moutons et participeront à la tonte. Ils ont déjà hâte d’y être !
(*)Centre permanent d'initiatives pour l'environnement.
Dons sur jadopteunprojet.com.
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Ludivine Gonthier. 27 ans. Peint sa vie au gré de ses joies et de ses peines, guidée par son seul instinct. A élu domicile au bord du Clain, dans un atelier troglodyte loin des tumultes de la vie parisienne. Signe particulier : ne passe pas une journée sans peindre.