Le barbecue tout feu sans flamme

La première mise en action du barbecue 
sanctionne traditionnellement l’arrivée des beaux jours, les premières grillades l’expression d’un plaisir communicatif et fédérateur. A plus de 200M€ de chiffre d’affaires annuel, le marché français est en pleine effervescence.

Nicolas Boursier

Le7.info

Ce fut l’un des seuls bénéfices à tirer de la crise sanitaire. L’un des seuls moyens d’échapper à la sinistrose des confinements liberticides. En découvrant ou redécouvrant la chance de posséder un jardin, nombre d’entre nous ont aussi appris ou réappris à en savourer les mérites, les possibilités de réconfort et d’évasion offertes par une vie « à la maison ».
 Voilà cinq ans que le vent du boulet a soufflé sur le monde. Et quasiment autant d’années que l’aménagement et l’embellissement de leur extérieur est devenu une priorité pour une majorité de nos concitoyens. Rien d’étonnant donc que le marché du barbecue ait profité et profite encore de ce nouvel engouement pour l’achat plaisir. « Le pic des ventes va de mars à juillet, mais peut parfois s’étaler jusqu’à la fin des vacances et au-delà, jusqu’à l’été indien », 
explique le directeur d’une célèbre enseigne poitevine dédiée au jardin. L’idée selon laquelle l’acquisition d’un barbecue, d’une plancha ou encore d’un brasero relèverait souvent de l’impulsion n’est donc nullement infondée. « Dans bien des cas, c’est l’occasion qui fait le larron, l’arrivée et, plus encore, la persistance des beaux jours, l’imminence des vacances, la visite à venir d’amis ou de proches, qui déclenchent les envies. »


Du plus pressé 
au full-option

Le professionnel l’assure : dans ce contexte de frénésie populaire, ses équipes ont prioritairement affaire à deux types de clients aux exigences opposées. « Il y a ceux qui parent au plus pressé et au plus économique, en se disant qu’ils renouvelleront potentiellement leur matériel l’année suivante ou après deux étés d’usage. » Les entrées de gamme de modèles au charbon sont alors les premiers visés. « Et il y a les autres, de plus en plus nombreux, qui n’hésitent pas, sans trop regarder les prix, à jeter leur dévolu sur des équipements sophistiqués, polyvalents, complets, accessoirisés au maximum et présentant dans tous les cas les mêmes garanties de fiabilité et de durabilité. » Cinq ans après le Covid, lésiner sur les prix n’est donc plus de mise lorsque la vie au dehors vous appelle.

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