
Hier
Voilà plusieurs années que la chanson est devenue ritournelle, instillant dans tous les esprits le devoir d’exemplarité et de « solidarité environnementale ». Plus que jamais, l’évidence du tri s’érige en obligation morale et éthique. Mais pourquoi la contourner, pourquoi le redouter ? Le tri, c’est tellement facile ! Le compost, c’est tellement utile !
Selon l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise d’énergie), chaque Français « consommerait » environ 250kg d’ordures ménagères par an, dont un tiers de biodéchets. Qu’on se le dise, la transformation « à la maison » de ces déchets en matières organiques est bénéfique à la fois pour la fertilisation des sols, donc pour les potagers et les parterres fleuris, et pour la limitation des enfouissements collectifs des ordures en décharge. Ce retour à la nature sert également de contrepoids à l’utilisation de produits chimiques dangereux pour l’eau des sous-sols et la biodiversité. Alors pourquoi fuir plus longtemps vos responsabilités… d’éco-citoyen ? Comportez-vous bien, compostez.
Tout jardinier qui se respecte vous dira qu’un « bon » compost se doit de respecter un parfait équilibre entre matières vertes humides et matières brunes sèches. Autrement dit entre épluchures de fruits et légumes, marc de café, tontes de pelouse fraîches, végétaux frais, résidus de récolte du potager (…) d’un côté, papiers, cartons, sciure de bois, taille, broussailles, tiges et fleurs sèches, écorce d’arbre, paille (…) de l’autre. L’équation optimale ? Pour une part de matière brune, prévoyez deux à trois parts de verte, positionnées dans le composteur en couches alternées, pour maintenir un bon équilibre entre humidité et chaleur, essentiel au compost.
Un arrosage régulier est nécessaire pour éviter que ce dernier ne se déminéralise et un « brassage » léger, à l’aide d’une fourche, recommandé au moins une fois par mois pour l’aération. Et après ? Au printemps, entre les rangs de légumes, avant le paillage, et toute l’année, dans les trous de plantation, ladite matière décomposée fera des merveilles.
Si vous n’avez pas encore de composteur et ne comptez pas parmi les bénéficiaires des dotations de collectivités, faites le tour des magasins de jardinage. Vous en trouverez nécessairement un à la mesure de vos aspirations. De bois, de métal ou de plastique, à plateaux ou à tambour, tous les modèles ont de beaux atouts à faire valoir. Y compris le simple coffrage de planches, posé à même le sol au fond du jardin, où pelouse fraîchement coupée et branches mortes uniront amoureusement leur destinée. Pensez-y.
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