Sa table de ping-pong vendue par Cornilleau

Le Poitevin Stéphane Descoubès a imaginé une table de ping-pong design et robuste que l'un des leaders du secteur, Cornilleau, commercialise désormais auprès des collectivités

Arnault Varanne

Le7.info

Avec son plateau en résine stratifiée de 7mm, ses piètements métalliques, son filet réputé « inviolable » et sa résistance aux chocs extrêmes, la table Urban Outdoor de la marque Cornilleau a déjà séduit bon nombre de collectivités françaises et étrangères. Une fierté pour Stéphane Descoubès, le designer de ladite table dont la marque tricolore s’est entichée. « Il s’est passé quatre ans entre les premières esquisses et la commercialisation. Ma réflexion, au départ, a consisté à imaginer une table solide, résistante et composée d’un minimum de pièces », indique le patron d’Iteuil Sports, aujourd’hui indépendant et établi aux Usines, à Ligugé. La PME, spécialisée dans la fabrication de mobilier urbain et d’équipements sportifs pour les collectivités, a compté jusqu’à six salariés et 550 000€ de chiffre d’affaires.

« Je suis assez curieux »

Pour diverses raisons, Covid et hausse du coût des matières premières en tête, le dirigeant a préféré poursuivre l’aventure en solo sous la marque Descoubès Design. Les bancs bois-métal sur la place d’Armes, à Poitiers ? 
C’est lui. Les chariots roulants à l’artothèque de Poitiers ? C’est encore lui. La cabane à ballons -et raquettes-, toujours lui ! « Je suis assez curieux et j’imagine beaucoup d’objets que je dessine avant de passer à la phase de pré-conception. Certaines idées aboutissent... » La Tôlerie forézienne lui a ainsi récemment acheté la propriété intellectuelle des bancs « Bau » 
poitevins. Le finaliste des trophées du Design Nouvelle-Aquitaine 2024 fourmille d’idées. Et sa quête est loin d’être uniquement esthétique. « Il faut toujours répondre à un usage. »


« Mener des projets communs »

Ancien professeur des écoles, co-inventeur du Vince Pong -mélange de tennis et de tennis de table-avec son frère Vincent, Stéphane se déploie tous azimuts. Et n’hésite pas à décrocher son téléphone pour se « vendre » auprès des industriels, collectivités, fabricants... Sans négliger les collaborations locales, notamment avec d’autres artisans installés aux Usines. Son « terrain de jeu » 
est national, ses concurrents partout. « Ses » kits pour savoir rouler à vélo n’ont-ils pas essaimé partout en France ? « Même si je suis seul aujourd’hui, j’aime bien l’idée de pouvoir travailler en sous-traitance avec d’autres, de mener des projets communs. » 
Avec des entreprises ou des collectivités, l’indépendant n’exclut rien, tout en continuant à travailler sur ses propres projets. Une table... d’agrément serait dans les tuyaux. A suivre. 


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design.iteuilsports.com.

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