Le Rocky Horror Poitiers Show entre en scène

Le phénomène est mondial et Poitiers n’y échappe pas. Cette année malheureusement, le cinéma Le Dietrich ne projettera pas The Rocky Horror Picture Show mais la troupe du Rocky Horror Poitiers Show fêtera vendredi les 50 ans du film de Jim Sharman.

Dr Frank-N-Furter ? Si ce nom ne vous dit rien, c’est que vous ne faites pas partie des fans de The Rocky Horror Picture Show. Mais il n’est pas trop tard ! 
Certes, cette année le cinéma poitevin Le Dietrich ne projettera pas ce film devenu culte comme il le fait depuis 1993. Néanmoins, le Rocky Horror Poitiers -et non Picture- Show n’a pas dit son dernier mot pour fêter les 
50 ans du film de Jim Sharman. Le « shadowcast », autrement dit la performance théâtrale censée accompagner les 100 minutes de bobine, est au point, les comédiens ont ajusté leur costume et affiné leur maquillage… Alors à défaut d’une séance sur grand écran, la joyeuse troupe propose une soirée anniversaire.

« Le film, qui est inspiré d’une comédie musicale, reprend le mythe de Frankenstein créé par Mary Shelley dans une version glam rock, en hommage aux séries B, décrit Philippe F., l’un des dix comédiens amateurs. C’est l’un des rares à avoir suscité un tel culte. Il avait fait un bide à sa sortie au box-office américain mais ce sont les fans qui l’ont porté. » Et qui continuent de le faire aux quatre coins du monde, y compris en France où le Studio Galande, à Paris, le diffuse toutes les semaines depuis 1978.

Brad, Janet et les autres

L’histoire de Brad et Janet, les fans la connaissent par cœur. Invariablement, le jeune couple tombé en panne sur une route déserte par une nuit froide et humide vient frapper à la porte du château du Dr Frank-N-Furter, un lieu étrange peuplé de personnages tous plus inquiétants et fantaisistes les uns que les autres, à commencer par les domestiques Riff Raff et Magenta. Concernant l’intrigue, il n’y a donc guère de suspense. Pourtant, The Rocky Horror Picture Show continue de faire salle comble et des fans de tous âges perpétuent le rite du « shadowcast » à chaque séance. « On donne corps aux personnages », 
explique Mélanie, alias Janet. « Même si c’est très codifié, on peut réinventer les scènes à notre sauce », précise Philippe M., vêtu du corset noir et des bas résille du Dr Frank-N-Furter. Reste que certaines choses sont immuables, le lancer de grains de riz lors de la scène de mariage d’ouverture, les « boring » 
qui accompagnent les apparitions du narrateur, un ennuyeux criminologue également salué par des jets de boulettes de papier. La séance n’est décidément pas de tout repos. Pour en avoir un petit aperçu, rendez-vous vendredi à partir de 19h, au Zinc à Poitiers, pour une soirée thématique en présence des personnages, avec blind test, concours de costumes, quiz, danse… et vente d’un calendrier spécial anniversaire.


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