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La dernière-née des Boîtes à outils scientifiques de l’Espace Mendès-France plonge dans le quotidien de la police scientifique. Signe particulier des BOS : l’itinérance, pour aller au plus près des publics.
Mettre la science en boîte ? Quelle idée ! Voilà plusieurs années déjà que l’Espace Mendès-France nourrit ce doux rêve. Pas pour la prouesse technique, encore moins pour enfermer la science loin des yeux et des regards. Bien au contraire, il s’agit de « participer à une meilleure compréhension de notre société », rassure Didier Moreau, le directeur du centre de culture scientifique poitevin.
Ainsi a été imaginée, à partir de 2017, la première Boîte à outils scientifiques (BOS). Une deuxième a suivi, puis une troisième… et une cinquième fin novembre. La dernière-née, baptisée « Mais que fait la police scientifique ? », est accompagnée d’un large panneau photographique représentant une scène de crime, quelque part dans la vallée du Miosson. Des petits chevalets jaunes signalent les indices, il ne reste plus qu’à mener l’enquête. « Ayant commencé comme inspecteur de police, je suis allé sur plusieurs dizaines de scènes de crimes et découvertes de cadavres. Que ce soit aux niveaux balistique, entomologique ou autres, c’est une vraie scène de crime », a attesté le commissaire de police de Poitiers Eddie Pujol en découvrant ce décor on ne peut plus réaliste. La BOS, comme son nom l’indique, tient dans une grosse boîte. Par essence interactive et expérimentale, elle contient une douzaine de tablettes, un carnet d’enquête pour chaque participant, un microscope et quelques autres outils d’analyse. Levée du corps, recherche d’ADN, balistique, entomologie, relevé d’empreintes… On s’y croirait !
Itinérance
Que ce soit sur le cycle de l’eau, les déchets, les insectes pollinisateurs, la santé et l’environnement ou, désormais, le travail de la police scientifique, la démarche, soutenue par la Région et le Feder, est la même que celle qui, dans les années 90, avait déjà incité l’Espace Mendès-France à imaginer « Sciences en boîte ». L’idée est de « se placer au plus près de la pratique scientifique, au-delà des effets de mode » et, surtout, de permettre au plus grand nombre de participer en organisant le dialogue « dans les murs et en itinérance », insiste Didier Moreau. « Avec les BOS, on peut aller dans des endroits où ne vont pas les grandes expositions, dans des salles de 40, 60m2, des classes, des préaux, des médiathèques, des lieux qui n’ont pas l’habitude d’accueillir la culture scientifique. »
La sixième boîte, si l’on excepte la Médié’BOS réalisée pour l’Abbaye de Saint-Savin, pourrait, en s’inspirant de l‘épidémie actuelle, porter « sur le vivant, avance Didier Moreau, car il faut revenir dessus ».
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jeudi 21 novembre