Les agents du Cned défient leur directeur général

Les agents du Cned manifestaient, ce matin, devant le siège social de l'établissement, sur la Technopole du Futuroscope. Ils s'opposent à la gouvernance du directeur général, Jean-Charles Watiez.

Florie Doublet

Le7.info

Le personnel du Centre national d'enseignement à distance (Cned) est en grève aujourd’hui. Ils étaient une cinquantaine, ce matin, à manifester devant le siège de l'établissement, situé sur la Technopole du Futuroscope. « L’écart est immense entre l’apparente bienveillance du directeur général Jean-Charles Watiez et les conditions réelles de travail », confie un agent. D’après les manifestants, le climat social est tel que « les arrêts de travail ne cessent d’augmenter et les directeurs de service démissionnent, plus ou moins de manière contrainte ».

Un blog titré « Defendons le Cned », mis en ligne en fin de semaine dernière, accompagné d’un compte Twitter, révèle, non sans une forme de cynisme les conditions de travail des agents.    


Jean-François Rolland, secrétaire régional de l’Unsa, met en avant «  des décisions prises sans concertation, des externalisations d’activités sans étude d’impact, une gestion des ressources humaines calamiteuse et une véritable souffrance des agents ».

Philippe Certin a une toute autre lecture de la situation. « Lorsque Jean-Charles Watiez est arrivé au Cned, il a suivi les préconisations du Contrôle général économique et financier, assure le directeur des fonctions « supports ». Il a donc mis en place une gouvernance « resserrée », répartie en différents blocs de compétences, tels que le contenu des formations, les ressources humaines… Cette nouvelle organisation a été présentée au personnel au cours de plusieurs réunions, mais peut-être aurait-il fallu encore davantage d’échanges les uns avec les autres… »  

Quant aux accusions de « climat social dégradé », Philippe Certin se montre sceptique…  



Il parle plutôt de « climat de grande exigence ». « Nous devons être encore plus performants. On ne peut pas continuer à travailler comme on le faisait il y a dix, quinze ou vingt ans. »  Rappelons qu’en 2013, la Cour des Comptes avait qualifié le Cned d’« établissement inadapté à la formation en ligne ». Entre 1998 et 2002, il avait perdu perdu la moitié de ses inscrits, de 402 000 à 202 000. Ils sont désormais 243 000.

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