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Sarah, 30 ans, tuée d’une balle dans le thorax
Catégories : Société, Social, Solidarité Date : jeudi 29 août 2019Mère de trois enfants, Sarah Vedel a été tuée devant son domicile de Maillé, dans la nuit de mardi à mercredi. Principal suspect, son ex-compagnon nie toute responsabilité. Sa garde à vue a été prolongée.
A cinq jours du Grenelle des violences conjugales organisé à Paris, la liste des femmes assassinées par leur conjoint ou ex-conjoint ne cesse de s’allonger. Sarah Vedel, qui venait juste de fêter ses 30 ans, a rejoint mardi les 98 autres victimes recensées depuis le début de l’année civile. Cette mère de famille de trois enfants s’est effondrée devant son domicile de Maillé, après avoir reçu un coup de fusil au thorax. « Elle a indiqué à son compagnon qu’elle allait le rejoindre dans la chambre, mais qu’elle devait d’abord aller à sa voiture », relate le procureur de la République de Poitiers, Michel Garrandaux. Quelques instants plus tard, l’homme entend comme un bruit d’explosion et les cris de sa compagne. Il appelle les secours. Malgré l’intervention rapide du Samu, Sarah décède peu après.
Très rapidement, les soupçons se sont portés sur « un homme d’une quarantaine d’années », son ancien ami dont elle est séparée depuis le printemps après quatre ans et demi de vie commune. « Il n’acceptait pas la séparation. » Interpellé mercredi matin à Latillé, le père de son fils de 2 ans et demi a été immédiatement placé en garde à vue. En mai, Sarah Vedel avait porté plainte contre lui à Parthenay pour menaces et harcèlement. Elle travaillait alors comme serveuse à Vasles.
Déjà condamné en 2012
Confronté aux enquêtes de la section de recherches de la gendarmerie, le suspect présumé a nié les faits en bloc. « Il indique qu’il a vu son ex-compagne pour la dernière fois le 15 août, dans le cadre de son droit de visite, et qu’il était seul chez lui dans la nuit de mardi à mercredi », explique le procureur. Sa garde à vue a toutefois été prolongée car le parquet dispose « d’éléments permettant de le suspecter fortement du meurtre ». En 2012, l’intéressé avait déjà été condamné à deux ans de prison, dont une partie avec sursis, pour des faits de violences aggravés sur sa compagne de l’époque.
Il sera déféré demain matin devant le Parquet, dans la perspective de l’ouverture d’une information judiciaire de nature criminelle. Il risque une peine de trente ans de prison avec perpétuité puisque le chef d’assassinat -meurtre avec préméditation- a été retenu.
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