Municipales 2026 - La crise des vocations 
en questions

Y aura-t-il assez de candidats dans les 265 communes de la Vienne lors des élections municipales en 2026 ? Un sujet largement débattu lors du dernier Printemps des communes.

Arnault Varanne

Le7.info

Il y a ceux qui se déclarent ouvertement comme Léonore Moncond’huy ou Anthony Lamy (cf. page 8). Il y a les autres qui ont déjà annoncé vouloir raccrocher, tels Florence Jardin (Migné-Auxances) ou Anita Poupeau (Avanton). Et il y a l’immense majorité des maires à se dire encore indécis à plus d’un an des Municipales de 2026. En marge de son assemblée générale, le 4 juillet, à Jaunay-Marigny, l’Assemblée des maires de la Vienne (AMF 86) devrait d’ailleurs les sonder à titre indicatif. En attendant, l’AMF 86 a posé le débat de « la crise des vocations » lors du Printemps des communes et des intercommunalités, le 
21 mars, au palais des congrès du Futuroscope.

« Les maires se sentent assez démunis avec des ressources en nette diminution, face à des citoyens de plus en plus exigeants, le tout dans un contexte de révolution liée à la transition écologique et numérique », balise Jérôme Neveux, président de l’association. Pour autant, le nombre de démissions n’a pas explosé depuis le début de ce mandat démarré avec la crise du Covid-19 et poursuivi avec la guerre en Ukraine, l’inflation... A ce jour, 26 maires ont jeté l’éponge -plus 6 décès-, ils étaient 37 (décès compris) entre 2014 et 2020. « Ce mandat a été tronqué, il n’a véritablement démarré qu’en septembre 2020, observe Guy Geoffroy, maire de Combs-la-Ville et vice-président de l’AMF. Le temps s’accélère, les problématiques sont de plus en plus techniques, elles demandent de plus en plus de professionnalisme et d’investissement. »

« C’est nous 
qui te payons ! »

Dans ce contexte, Emmanuel Brunet n’est pas certain à ce jour de rempiler. Le maire de Civray n’occupe pourtant la fonction que depuis trois ans et l’accession de son prédécesseur Pascal Lecamp au Palais Bourbon. Mais... « Je prends des congés sans solde, de 10 à 15 jours par an pour ma fonction et mes indemnités d’élu ont baissé par rapport à ce qui était convenu, assure le conducteur de trains à la SNCF. Sans compter les citoyens qui m’interpellent en me disant : c’est nous qui te payons ! 
Donnez-moi de bonnes raisons de repartir en 2026 ! » Le cri du cœur est parvenu aux oreilles de la ministre de la Ruralité Françoise Gatel, à l’origine d’un projet de loi sur le statut de l’élu examiné à l’Assemblée nationale fin mai.

La question demeure : y aura-t-il des candidats partout l’année prochaine ? En 2020, une liste au moins était présente dans chaque commune. Un élément pourrait cependant changer la donne : la réforme du mode de scrutin examiné ce lundi à l’Assemblée nationale. Le texte prévoit la parité obligatoire et un scrutin de liste (plus de panachage) dès le premier 
habitant. La Vienne compte 
170 communes de moins de 
1 000 habitants.

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