mardi 24 décembre
Un an après avoir fait salle comble à l'Agora de Jaunay-Marigny, Bénabar est déjà de retour dans la Vienne. Dans le cadre des rendez-vous de Poitiers l'été, le chanteur se produit vendredi au Parc de Blossac, où il interprétera les chansons de son dernier album, Le début de la suite.
Bénabar, comment se passe votre tournée ?
« Elle se passe bien, merci ! La scène, j'adore ça. Le plus fatiguant, ce sont peut-être les javas que l'on fait après les concerts... (rires) C'est toujours du plaisir. Le public répond présent, mais pas seulement sur le nouvel album. Cette tournée, c'est un peu un best of de toutes mes chansons. »
Votre dernier album, Le début de la suite, marque un virage folk, avec de petites notes électro. Qu'est-ce qui a motivé cette nouvelle direction pour vous ?
« Je le dois à Mark Daumail, le leader du groupe Cocoon, qui a réalisé cet album. Surtout, on s'est bien entendu humainement -c'est très important- et musicalement. Sur le papier, ça paraissait sans doute bizarre -un chanteur de variété française qui fait appel à un gars qui chante en anglais- mais c'est aussi ce qu'il y a d'intéressant avec la musique : il n'y a pas de clivage. Je n'avais pas d'option précise sur le ton à donner à cet album, si ce n'est de ne pas me répéter. »
Vous vous attachez encore à y raconter de petites histoires... Votre marque de fabrique ?
« Je fais des chansons sur ce qui m'inspire. Entre la petite vendeuse (qui donne son nom à un titre de l'album, ndlr) et la Muraille de Chine, j'écris sur la petite vendeuse. Quelqu'un d'autre pourrait faire un texte sur la Muraille de Chine et ce serait sans doute très bien mais... Je vais m'arrêter là, sinon on va dire que j'ai quelque chose contre la Chine ! (rires) La petite vendeuse, je l'ai vue, voilà. Ce n'est pas vraiment une marque de fabrique car je ne m'en aperçois qu'après coup. »
Vous avez également coécrit le scénario de Beaux-parents, sorti en salles en juin, où vous tenez par ailleurs l'un des rôles titres. Le cinéma, ça vous tient à cœur ?
« Ma carrière principale, ça reste d'abord celle de chanteur. Le cinéma, c'est un privilège, un cadeau. Je prends ça très au sérieux et, à la fois, je suis très prudent. Mais ça m'intéresse beaucoup. Plus jeune, ma vocation était d'ailleurs d'être scénariste (*). Si je me sens un conteur ? C'est vrai que j'aime chroniquer des petites choses de la vie. Je me sens proche des dessinateurs, qui croquent des personnages, des situations en un rien de temps et qui donnent du sens à tout ça, sur du papier. »
Vous venez d'avoir 50 ans. Cela peut-il marquer un tournant dans votre carrière, dans les thématiques que vous souhaitez aborder ?
« Possiblement. Dans ma carrière, j'ai toujours évolué, raconté ce qui me touchait à un moment donné. On est en train de travailler sur un nouvel album, avec un autre réalisateur, sur un autre son. Il y a déjà des choses qui sont très différentes du dernier, mais encore rien de très précis sur les thématiques. Tout est encore un peu un foutoir, c'est une période passionnante ! »
(*) Avant d'être chanteur, il a réalisé plusieurs courts métrages et a été scénariste sur les séries H et La Famille Guérin.
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