« Le Tour a de beaux vainqueurs »

Inamovible patron du Tour international cycliste Poitou-Charentes en Nouvelle-Aquitaine, Alain Clouet décrypte le tracé de la 33e édition, qui part de Niort ce mardi.

Arnault Varanne

Le7.info

Alain, comment arrivez-vous à varier les plaisirs d’une année à l’autre sur les routes du Poitou-Charentes ? 
« C’est un peu difficile de se renouveler sur notre territoire. Notre priorité, c’est de trouver les villes-étapes en obtenant des distances correctes entre chacune d’entre elles. On n’est pas le Tour de France, mais on a régulièrement des villes qui nous appellent. On ne peut pas toujours répondre immédiatement. Comme Poitiers accueille systématiquement l’arrivée, nous devons trouver le village départ soit en Charente, soit en Charente-Maritime, ou dans les Deux-Sèvres. D’où le choix de Niort en 2019. » 

Il y a aussi cette journée du jeudi, avec une étape en ligne le matin et un contre- la-montre l’après-midi... 
« Là encore, les raisons sont historiques. Nous avons voulu garder cette journée dans la Vienne par fidélité au département. Mais cela nous oblige à jongler avec les villages départs. Aigre (Charente) nous servira par exemple le mercredi soir et le vendredi matin. A l’aspect sportif, il faut tout le temps ajouter la dimension de convivialité. Par rapport au final, le choix de Poitiers s’impose naturellement. On avait fait une petite entorse en plaçant l’arrivée à Chasseneuil l’année où Jean-Pierre Raffarin était Premier ministre. On n’avait pas eu besoin de s’embêter pour la sécurité ! » 

Vous aviez des craintes après la fusion du Poitou-Charentes avec le Limousin et l’Aquitaine. Mais finalement, la Région vous soutient-elle ? 
« En fait, les craintes venaient surtout du fait que l’ancienne présidente de Région (Ségolène Royal, ndlr) voyait d’un bon œil un mariage entre les Tours du Poitou-Charentes et du Limousin. Aujourd’hui, tout se passe bien, dans le respect des identités des uns et des autres. » 

« Sylvain Chavanel est un porte-drapeau incroyable » 

Le TPC va-t-il souffrir de la concurrence du nouveau Tour d’Allemagne, organisé par Amaury Sport Organisation en même temps ? 
« Nous verrons à l’usage, mais je suis évidemment très déçu de cette nouvelle concurrence. On a monté notre plateau. Maintenant, c’est de plus en plus compliqué de connaître la liste des engagés longtemps à l’avance. Le Tour d’Allemagne ne va rien arranger. » 

Quand vous regardez dans le rétro la liste des vainqueurs, y a-t-il un sentiment de fierté ? 
« C’est sûr que des garçons comme Sylvain Chavanel (sextuple vainqueur), Jens Voigt, Tony Martin ou Eli Viviani ont tous fait des choses intéressantes sur les grands Tours. On peut être fiers de les avoir eus chez nous. Le TPC a de beaux vainqueurs. » 

Quel rôle peut jouer l’enfant du pays Sylvain Chavanel à vos côtés ?
« Je lui ai demandé d’être avec nous une journée, sans doute le jeudi. Cela reste un porte-drapeau incroyable pour la région. On attend son successeur ! » 

33e Tour cycliste international Poitou-Charentes en Nouvelle-Aquitaine, départ mardi 27 août de Niort. 1re étape : Niort-Rochefort, 188,9km ; 2e étape mercredi 28 : Roche- fort-Aigre, 168,1km ; 3e étape jeudi 29 : Châtellerault-Pleumartin, 110km ; 4e étape jeudi après-midi : contre-la-montre Leigné-les-Bois-Pleumartin, 23km ; 5e étape vendredi 30 : Aigre-Poitiers, 167,4km. 

La Picto-Charentaise, 4e acte 
Dix-huit équipes féminines -dix labellisées UCI, dont la FDJ-Nouvelle-Aquitaine-Futuroscope, se disputeront la Picto-Charentaise, qui se dispute- ra la Picto-Charentaise, L’épreuve, dont ce dont ce sera la 4e édition, proposera aux coureuses une boucle de 14,8km à parcourir huit fois 
autour de Poitiers. L’an passé, Lauren Kitchen l’avait emporté devant sa coéquipière de la FDJ-Nouvelle-Aquitaine-Futuroscope Maëlle Grossetete. La Picto-Charentaise intègre pour la première fois le circuit, d’où la présence d’une dizaine d’équipes internationales. 

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