mardi 24 décembre
Après Patients en 2017, Grand Corps Malade et Medhi Idir signent avec La Vie scolaire leur seconde collaboration. Avec un sujet encore délicat -l’éducation de banlieue- ils parviennent toujours à nous faire rire, un peu moins à nous émouvoir.
Samia (Zita Hanrot), une CPE de province arrive dans un collège difficile, au cœur d’une cité de Saint-Denis. Bien que déboussolée par l’attitude désinvolte des élèves, elle se met à croire en leurs capacités et s’attache rapidement à eux. Notamment au jeune Yanis (Liam Pierron), élève malin mais turbulent avec lequel elle partage le fait d’avoir un proche incarcéré dans la même prison. Face aux difficultés scolaires et au manque de discipline de l’adolescent, Samia décide d’aider ce dernier en tentant d’éveiller chez lui une vocation.
Au premier abord, le scénario peut sembler assez classique. La Vie scolaire explore un dilemme adolescent : suivre la tendance du quartier ou aller à son encontre et travailler pour s’en sortir. Les portraits de jeunes sont une réussite, touchants et variés, tandis que les acteurs se montrent convaincants (beaucoup, dans un premier rôle au cinéma) donnant vie à des dialogues simples et souvent drôles. Une certaine sincérité se dégage de cette histoire, probablement parce que certaines scènes ont été vécues par l’équipe du film. Quelques passages restent toutefois un peu longs, d’autres maladroits, où l’intrigue semble parfois s’éparpiller. On sent que le duo de réalisateurs cherche une nouvelle fois à susciter l’émotion, mais il n’y parvient ici que partiellement. Reste que le film ne perd rien de sa bonne humeur générale ni de son humour. Petit plus pour la bande son, discrète mais pertinente. Le rideau tombe sur Je viens de là, de Grand Corps Malade, une chanson aux vers équivoques : « Je viens de là où il est trop facile de prendre la mauvaise route. Et pour choisir son chemin, faut écarter pas mal de doutes. »
Comédie dramatique de Grand Corps Malade et Medhi Idir, avec Zita Hanrot, Liam Pierron, Soufiane Guerrab (1h51).
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