Pagenaud, gravé dans son territoire

Le Montmorillonnais le plus connu des Etats-Unis est dans la Vienne aujourd'hui. Premier bain de foule ce midi à Poitiers pour Simon Pagenaud accompagné de l'impressionnant Bord-Warner Trophy qu'il a remporté en mai dernier en même temps qu'une course mythique : les 500 miles d'Indianapolis.

Romain Mudrak

Le7.info

Le pilote automobile originaire de Montmorillon, Simon Pagenaud, récent vainqueur des 500 miles d'Indianapolis, a été accueilli en héros ce midi par une foule enthousiaste devant l'Hôtel du Département, à Poitiers. « Simon n'oublie pas d'où il vient. Il a demandé que sa tournée médiatique passe par la Vienne », a souligné Bruno Belin, président du Conseil départemental. Et il n'est pas venu les mains vides puisque le champion avait apporté avec lui le Bord-Warner Trophy, la récompense ultime où sont gravés les portraits de tous les vainqueurs de l'Indy 500, la course la plus rapide du monde. Créé en 1935, ce trophée pèse plus 50kg. Sa valeur est estimée à 3,5 millions de dollars. C'est l’une de ses rares sorties du territoire américain et la première fois à coup sûr que cette coupe est présentée en France.

Simon Pagenaud est le premier français à avoir remporté cette course mythique depuis Gaston Chevrolet en 1920. Son retour à la maison a été très marquant : « C’est un moment particulier, être chez soi et parler français, ça me donne beaucoup plus d’émotions. Mes racines sont ici, c’est un honneur de pouvoir ramener ce trophée chez moi. »

"Un guerrier"
Egalement présent, Jean-Hubert Bussac, le directeur du circuit du Val de Vienne a rappelé les débuts de Simon Pagenaud au Vigeant dans une monoplace Formule Ford : «Il aurait sûrement réussi sa carrière sans ce circuit mais je pense que ce sont des petits bouts d’histoire qui font la grande. » « Simon Pagenaud est un guerrier capable de gagner en réalisant l’une des meilleures performances de tous les temps », a ajouté de son côté Mark Miles, directeur des 500 miles d’Indianapolis, qui avait fait le déplacement depuis les Etats-Unis.

Micro à la main, le champion a voulu transmettre un message aux plus jeunes : « J’ai rêvé de devenir pilote de course dès l’âge de 4 ans. Quand on se donne vraiment les moyens, on peut accomplir ses rêves. Le ciel est la seule limite. »

Vers les 24h du Mans
Vers 12h30, le pilote de l'équipe Penske s'est soumis avec plaisir à une longue séance de dédicaces. Yves, la soixantaine, qui est monté une fois sur le circuit du Vigeant avec Simon Pagenaud a attendu patiemment son tour pour lui faire dédicacer son ancienne licence de pilote. « Il avait également signé sur le pare-soleil de ma voiture de course mais j’ai dû m’en séparer. Maintenant j’ai un nouveau souvenir. »

Simon Pagenaud se rendra à 17h dans sa ville natale, Montmorillon avant de repartir à l’entraînement car le championnat d’Indycar (formule monoplace disputée en Amérique du nord) n’est pas terminé. Actuellement troisième, il peut encore viser le titre comme en 2016. Il rêve aussi de gagner les 24h du Mans, une épreuve qu’il avait terminée en seconde position en 2011 sur Peugeot à 13 secondes du leader, « le temps qu’il faut pour se faire un café, tous les matins ces treize secondes me hantent. »

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