mardi 24 décembre
Après un printemps exceptionnellement sec, l’été pluvieux n’aura pas permis d’enrayer la sécheresse. Le point avec Anne Turlan, responsable « eau et biodiversité » auprès de la préfecture...
Après un printemps sec et chaud, les rivières et nappes phréatiques ont rapidement atteint les seuils critiques normalement rencontrés en juillet et août. Etat et collectivités locales sont alors montés au créneau, multipliant les arrêtés réglementant l’usage de l’eau. Les prédictions d’un été tout aussi sec ont laissé craindre le pire.
Puis la pluie est arrivée. Avec une désopilante régularité. Pour la plupart, l’été a été «pourri». Pour Anne Turlan, ce fut un don du ciel. « Je crois n’avoir jamais été aussi heureuse de faire face à autant de pluie pendant mes vacances », avoue la responsable du service « eau et biodiversité » auprès de la préfecture.
Hélas, les chutes répétées n’ont pas été réparatrices. L’arrêté de restriction d’usage de l’eau pris par la Ville le 16 juin dernier, est ainsi toujours en vigueur. Les autorisations de prélèvements à destination des irrigants ont été suspendues et reprises au gré des fluctuations des débits. « Il faut bien comprendre que les orages ont très peu d’impact, précise Anne Turlan. Prenons un exemple concret. Après de fortes précipitations, le Clain a vu son débit d’eau atteindre quatre mètres cubes par seconde. Deux jours après, il était revenu au niveau précédent (1,95 m3
Doit-on s’inquiéter ? A la préfecture, la réponse est sans ambiguïté : non. Selon la cellule en charge de gérer la «crise», le pire aurait été évité. Sauf que... les pluies ont juste servi à remettre les niveaux à un seuil identique à celui de 2005. Une année qui avait déjà été marquée par la sécheresse.
Résultat : la Ville de Poitiers préfère maintenir l’arrêté de restriction. D’autant que la consommation en eau est repartie à la hausse. Et Anne Turlan de conclure sur cette mesure de précaution : « Il ne faut pas baisser la garde. »
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Les agriculteurs sont inquiets. « Les pluies de cet été ont permis de limiter les conséquences de la sécheresse de printemps, explique Jean-Luc Pousse, président des irrigants de la Vienne. Mais une chose est néanmoins certaine. Ce que nous avons perdu au printemps, on ne pourra jamais le compenser avec les récoltes estivales. Reste à espérer que les pouvoirs publics sauront être à la hauteur des indemnisations promises. De notre côté, nous avons démontré notre sérieux en participant activement à la cellule de crise. Il faudra s’en souvenir. »
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