Ruddy Nelhomme : « recrutement pas terminé »

Entre deux stages de préparation avec l’équipe de France, Ruddy Nelhomme a fait un passage éclair, mardi à Poitiers. L’occasion de le questionner sur les Bleus et... la campagne de recrutement estival du PB86.

Après avoir enrôlé JJ Miller, où en êtes-vous dans votre recherche d’un nouvel ailier ?
«Le recrutement n’est pas terminé. Nous sommes toujours en quête d’un neuvième joueur professionnel susceptible de venir renforcer l’équipe. On en discutera avec le président à son retour (Ndlr : le 28 août) et on verra ce qu’on peut faire.»

Quel est le frein actuel au recrutement de ce poste 3 ?
«Il y a plein de facteurs à prendre en compte. On attend de voir comment on va être financièrement, de façon à pouvoir faire les meilleurs choix possibles. Avec un nouveau poste 3, on sera bien parés pour pouvoir jouer dans ce championnat qui sera encore dense et relevé. Si ce joueur arrive dans une semaine ou dans quinze jours, on s’adaptera !»

C’est la première fois qu’un meneur américain aura les clés de l’équipe. Qu’est-ce qui a guidé ce choix ?
«On a pris un joueur plus expérimenté sur le poste de meneur, car on savait que nous aurions des jeunes à intégrer dans l’effectif professionnel. (…) Il ne s’agit pas de sécuriser le poste de meneur, qui l’était déjà avec Cédric, Guillaume, Carl… Ça aurait pu être un Français, un Yougoslave… C’est une question d’opportunité.»

Quel sera le rôle exact de JJ Miller ? Plus scoreur ? Organisateur ?…
«Ce que l’on veut, c’est que JJ Miller s’adapte aux besoins de l’équipe, qu’il soit capable de scorer, passer… Cédric, lui, est capable d’organiser le jeu. C’est une alchimie entre ces deux joueurs que nous souhaitons trouver, avec la possibilité de les voir ensemble sur le terrain.»

Le fait que JJ Miller et Rasheed Wright se connaissent bien a t-il pesé dans la décision de le recruter ?
«Je connaissais déjà lorsqu’il jouait à Paris et au Havre. Je voulais un joueur qui connaissait déjà les championnats européens, pas un rookie. Et le projet l’a intéressé.»

«Expérience très enrichissante»

Vous avez entamé la campagne de préparation à l’Euro avec les Bleus depuis un mois et demi. Quelle est votre mission au sein du staff de l’équipe de France ?
«Avec Jacky Commères (Ndlr : autre assistant de Vincent Collet), notre mission est de donner le maximum d’informations à Vincent, à l’entraînement comme en matchs, de façon à avoir les meilleurs résultats possibles. On est vraiment tournés vers un objectif : décrocher une place au tournoi pré-olympique, voire plus si tout se passe bien… On a un groupe très à l’écoute et qui se met en place petit à petit, malgré les pépins qu’on a eus.»

Sur le plan personnel, que retirez-vous de cette expérience au contact des meilleurs joueurs français et européens ?
«C’est une expérience forcément très enrichissante. Je suis content de participer à une aventure comme celle-ci, de mettre en place un projet pour atteindre des objectifs. En tant que formateur, c’est intéressant de donner des infos à de jeunes joueurs en voyant évoluer Tony Parker, Dirk Nowitzki, Pau Gasol…»

La France a remporté le tournoi de Londres le 20 août dernier, après un sans-faute. Vous avez croisé pas mal de Poitevins dans la capitale anglaise (*)… 
«On a pu échanger tranquillement avant et après les matchs. (…) Si, à Poitiers, il se fait de bonnes choses et que cela intéresse la Fiba et d’autres clubs, tant mieux. Je pense ici à la vidéo et à la com’. De notre côté, nous regardons aussi comment d’autres clubs travaillent sur le plan sportif.»

(*) Le responsable de la communication du PB, Benoît Dujardin, a été missionné par la Fiba pour filmer le tournoi de Londres. Il était accompagné par Gaëtan Carrasset et Fabien Castel. Par ailleurs, le responsable administratif du PB, Adrien Tallec, faisait partie d’une délégation de la Ligue nationale de basket, invitée à découvrir les futures installations olympiques. Enfin, Joanna Sutherland, ancienne joueuse de Poitiers, était en charge de l'organisation du tournoi.