Législatives/La Rochelle : Falorni s’explique

Olivier Falorni a réaffirmé, dimanche dernier, sa volonté d’affronter Ségolène Royal lors des prochaines législatives à La Rochelle. Pour le « 7 », il explique sa décision et assure que le PS a choisi de l’exclure aujourd’hui.

Pourquoi vous présentez-vous contre Ségolène Royal, la candidate désignée par le Parti socialiste dans la circonscription de La Rochelle-Ré ?
« Je place ma candidature sous le signe de la résistance et de l’espérance. Je souhaitais qu’il y ait des primaires, le bureau national du PS en a décidé autrement. Quand on impose des pratiques anti-démocratiques telles que le parachutage, certains se couchent, moi j’applique la devise de La Rochelle : « belle et rebelle ». Je veux donner aux électeurs de la circonscription le droit de choisir. »

Le député sortant Maxime Bono opte son soutien à Ségolène Royal. N’est-ce pas suffisant pour lui céder la place ?
« La circonscription de La Rochelle n’est pas une monarchie. Les seigneurs ne désignent pas leur successeur. C’est aux électeurs de choisir. Michel Crepo n’aurait jamais accepté cela. Ma candidature est aussi un acte de fidélité à l’esprit de l’ancien maire de La Rochelle. »

> "J'ai appris par la presse que j'étais exclu"

En quoi êtes-vous légitime pour briguer le poste de député de La Rochelle-Ré ?
« J’aurai quarante ans dans un mois et j’ai toujours vécu à La Rochelle. J’y travaille aussi. Engagé politiquement au PS depuis une douzaine d’années, je suis conseiller régional et adjoint au maire de La Rochelle en charge des finances. Fort de mon ancrage local, je veux être un député libre, accessible. Un député normal en somme. »

Avant votre déclaration de candidature, vous avez reçu une lettre du Parti socialiste vous menaçant d’exclusion. Le PS va-t-il mettre ces menaces à exécution, selon vous ?
« J’ai appris par la presse que j’étais officiellement exclu du PS aujourd’hui. Nous sommes dans un système d’exception. Avant même d’avoir été convoqué pour être entendu, j’ai été exclu par le bureau national. Je serai donc le représentant d’une gauche respectueuse des citoyens et non d’une gauche sectaire incarnée par Ségolène Royal. » 

Crédit photo : olivierfalorni.fr