Conduite sans assurance : le vrai du faux

De plus en plus d’automobilistes prendraient le volant sans être assurés. Vrai phénomène ou fausse information ?

Pierre Bujeau

Le7.info

De nombreux articles de presse rapportent que le nombre d’automobilistes en défaut d’assurance(1) a explosé. « L’infraction a triplé, passant de 80 395 en 2017 à 243 263 délits en 2023 », 
peut-on lire sur le site Internet de rmc.fr, qui cite l'observatoire national interministériel de la sécurité routière « Si l’on note une explosion, c'est d’abord car les outils de contrôle ne sont pas les mêmes », relativise Josselin Desbordes, président délégué Agea(2) du département de la Vienne. Depuis 2019, le FVA (fichier des véhicules assurés) répertorie tous les véhicules motorisés munis d’un contrat d’assurance. La preuve était jusqu’à présent fournie par la carte verte qui comprenait 
« le papillon vert » apposé sur le pare-brise du véhicule. L’instauration de cette FVA permet d’identifier automatiquement, lors d’un contrôle routier, un véhicule en défaut d’assurance. Actuellement, quelque 
680 000 véhicules circuleraient sans assurance selon le Fonds de garantie des assurances obligatoires de dommages. Un chiffre qui se stabilise selon l’organisme. Autre indicateur, le nombre d’accidents impliquant un conducteur sans assurance. L'organisme note que le nombre de victimes a baissé de 9,7%, 7 687 personnes blessées ont été dédommagées en 2023 contre 8 519 en 2022.


(1)Mettre en circulation un véhicule terrestre à moteur sans l'avoir assuré est un délit passible d’une amende de 500€ lors d’une première constatation, de 3 750€ en cas de récidive. 
(2)Fédération nationale des syndicats d’agents généraux d’assurance.

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