Dans le décor des Moulins de l’imaginaire

Deuxième volet de notre série sur les tiers-lieux à Jaunay-Marigny, où les Moulins de l’imaginaire prennent racine autour de la fabrication de décors de films, de pièces de théâtre, d’événements... Les projets sont légion.

Arnault Varanne

Le7.info

Le chemin des Abordages n’a peut-être jamais aussi bien porté son nom. Nichée le long du Clain, à Jaunay-Marigny, l’adresse renvoie pour les touristes à une maison d’hôte de caractère tenue par Sophie Daguisé. Mais l’ancienne scierie et minoterie attenante -jusqu’à 40 employés- s’apparente, elle, désormais à une ruche. Nom de code : Les Moulins de l’imaginaire. Personnage central : Frans Boyer, propriétaire des lieux avec sa compagne Sophie Daguisé. « Ce qui m’a plu dans le projet, c’est que ce lieu redevienne un lieu de fabrique », 
confie l’acteur. Ledit projet est né d’une rencontre avec Etienne Marchi sur le tournage du film de Thierry Mauvignier La Légende des seigneurs assassins, en 2021. « Je faisais la déco et Frans 
jouait », témoigne le co-fondateur de l’association ImagiVienne, lancée en novembre 2015. Laquelle a compté jusqu’à 80 membres.

Un lieu ressource

« Tous les gens qui ont des besoins dans le domaine du cinéma ou de l’événementiel doivent pouvoir trouver ce qu’ils veulent dans ce tiers-lieu », ajoute Frans Boyer. Décoration, accessoires, caméras, lumières... Les Moulins de l’imaginaire renferment une foule d’objets utiles aux réalisateurs de séries, de films, aux organisateurs de salons, d’escape games, etc. La liste n’est pas exhaustive. Le nouveau « QG » 
s’avère cinq fois plus grand que le précédent à Saint-Benoît 
(1 000m2 aujourd’hui). Un joli terrain de jeu en cours d’aménagement et qui se structure autour de trois types d’activités.

Mutualiser

Le premier pôle de créations immersives se destine au cinéma, à l’événementiel, au théâtre et au monde du ludique. « On réalise des décors, des effets spéciaux et jusqu’à des énigmes », précise Etienne Marchi. Le deuxième pôle tourne autour du partage de savoirs 
« avec d’autres utilisateurs. Comme un espace de co-working mais autour d’activités manuelles. On fait aussi de la formation à l’utilisation de machines, comme l’électro-numérique, la découpe laser. Les particuliers, les associations ou les professionnels sont les bienvenus ! » « L’objectif est aussi de créer des partenariats avec la Regratterie ou le 23, de mutualiser », abonde Frans Boyer.

Le troisième pôle ? Il est dirigé vers les projets liés à la culture de l’imaginaire. Le Pictav’Pirate Day, au printemps à Poitiers, bénéficie du savoir-faire made in Jaunay-Marigny. « On aimerait réaliser au moins un court-métrage par an », commente Etienne Marchi. A long terme, le tiers-lieu pourrait aussi accueillir des artistes ou artisans en résidence, qui seraient hébergés aux Moulins de Clan. A l’abordage !

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