Pari réussi -et depuis des années maintenant !- pour le centre d’animation de Beaulieu, identifié bien au-delà des frontières de Poitiers et de la Vienne comme une structure amie de la danse, que ce soit par sa co-organisation du festival A corps comme à travers sa propre programmation. S’inscrivant dans cette longue tradition chorégraphique, la nouvelle saison de Beaulieu Danse convoque « toutes les typologies de spectacles, annonce Céline Bergeron, la responsable de l’action culturelle. Car la danse est plurielle et se mélange au théâtre, au cirque… » Et bien sûr à la musique, laquelle marquera tout particulièrement de sa présence la version 2024-2025 de Beaulieu Danse. « Nous allons accueillir cette saison des musiciens en live au plateau, avec dans l’idée de montrer le lien très fort qui unit la musique et la danse, un lien historique qui s’inscrit dans l’écriture comme dans le geste. » Dès ce mardi soir, les danseurs et danseuses de La Cavale seront accompagnés sur la scène du centre d’animation par la vielle à roue de Brian McCoy dans Se faire un présent, la dernière création de la compagnie poitevine. Trois autres rendez-vous tout à la fois dansés et musicaux suivront, parmi lesquels, dès les 26 et 27 octobre, le Percussive dance Festival. En décembre, la musique prendra la forme d’un piano avec Piano Rubato de la Cie Happés. « Un spectacle inclassable, qui ne ressemble à aucun autre ! », assure Céline Bergeron.
Non moins originale est l’association qui sera proposée en février par la compagnie rochelaise Chriki’z. Une semaine après Bezperan, revisite des pratiques dansées et musicales du Pays basque par la compagnie Bilaka, Fibram fera cohabiter sur scène deux danseuses hip-hop, une chanteuse lyrique et un joueur de oud. Au fil des mois, les spectateurs pourront aussi retrouver des fidèles de Beaulieu Danse, comme en mars PJPP et leur Derrière, « un ovni », décrit Céline Bergeron, saluant « l’ironie et l’humour » de Claire Laureau et Nicolas Chaigneau. Les Poitevins auront aussi le plaisir de découvrir Distro, de la compagnie bretonne C’hoari, « spectacle houblonné de danse contemporaine », et ils auront la primeur du Second Souffle « dynamique et organique » de la compagnie Dynamo. Le mot de la fin reviendra au Collectif ÈS et About Lambada. Et si on établissait un lien entre le tube de l’été 1989 et… la chute du mur de Berlin ? Pour ce spectacle comme pour quelques autres, le public sera convié à un échauffement collectif. Au fil de la saison, il pourra aussi échanger avec les artistes lors de bords plateau. Enfin, nouveauté 2024-2025, certaines séances seront réservées aux collégiens et lycéens.
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