Hier
Après une première saison décevante avec l’écurie Meyer Shank Racing, Simon Pagenaud veut repartir de l’avant. Dix-septième dimanche dernier au Texas, le pilote montmorillonnais reste déterminé à accrocher un Top 7 et une victoire cette année.
Quelles sont vos sensations en ce début de saison ?
« Elles sont bonnes, je suis serein. Physiquement, je me sens très bien, et certainement mieux qu’à 22 ans ! (rire) Remporter les 24 Heures de Daytona
deux années de suite m’a donné de la confiance dans ma préparation. J’ai eu la chance de me dérouiller sur tous les petits détails de la course automobile et cela m’a fait du bien de démarrer la saison sur une bonne note. En IndyCar, mon championnat démarre au Texas (où il s’est classé 17e dimanche, ndlr), après mon erreur lors des qualifications de St Petersburg. Il y a eu ce carambolage en début de course, la route était bloquée et il y avait nulle part où aller… On l’a payé cher, je l’assume. »
Quelle analyse faites-vous de la saison dernière, terminée à une décevante 15e place ?
« Le sport auto a évolué, on travaille de plus en plus avec des simulateurs sur ordinateur qui nous livrent des informations techniques. Des fois, elles se matérialisent sur la piste, d’autres fois non. Et avec seulement trois jours d’essai avant le début de saison, ce n’est pas évident de tirer toutes les conclusions. Aujourd’hui, on a une saison dans les bottes. Je mesure un peu mieux ce dont l’équipe a besoin, on s’ajuste. Je pense qu’on a un bon potentiel, maintenant il faut progresser. Des choses se sont passées l’année dernière, elles ne doivent pas se renouveler cette année. On doit être plus performants, plus précis, encore plus dans le détail. »
Quels sont vos objectifs personnels ?
« L’année dernière, le résultat n’était pas bon et ce n’est pas acceptable. Pas avec la carrière que j’ai eue, pas avec les ambitions que j’ai… De manière réaliste, je pense qu’un Top 7 est faisable, avec une bonne saison et un petit peu de chance. Une victoire aussi, peut-être mieux on verra… Je vise bien sûr les 500 Miles d’Indianapolis. C’est LA course où la deuxième place ne compte pas et mon objectif numéro 1. Après, très franchement, j’ai envie de regagner un championnat, pour moi-même, pour montrer que je suis un élément qui peut aider l’écurie à devenir un top team. Mais cela risque de prendre un peu plus de temps. »
Et les 24 Heures du Mans en juin (les 10 et 11), que vous allez retrouver douze ans après votre dernière participation…
« C’est la première course automobile que j’ai vue enfant. Je me rappelle -je devais avoir entre 4 et 5 ans- avec mon père être allé voir la course du bord de la route et ça m’a marqué à vie. Y participer et finir 2e en tant que pilote officiel Peugeot Sport en 2011 est l’un de mes meilleurs souvenirs, exceptionnel. J’aurais voulu être au départ de la course tous les ans, mais le calendrier IndyCar ne le permettait pas. Cette année, un créneau s’est ouvert à cette date-là et étant donné que c’est le centenaire des
24 Heures du Mans, j’ai tout mis en œuvre dans les coulisses pour entamer les discussions avec différentes équipes. On a échangé avec Nicolas Lapierre (co-fondateur de l’équipe COOL Racing) qui est un
« ami-concurrent » depuis des années, lors des 24 Heures de Daytona et ça s’est fait rapidement ensuite. J’ai hâte d’y être et de retrouver des gens et une piste que je connais bien. »
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lundi 23 décembre