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Le PB86 à la relance
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Fin de la pause méridienne Chez Cul de paille. Dans la vénérable auberge du 3, rue Théophraste-Renaudot, à Poitiers, une femme se lève et dégaine son téléphone pour photographier les murs. Dans quel autre restaurant poitevin peut-on assister à une telle scène ? Si les cloisons défraîchies étaient douées de parole, alors elles passeraient à table, raconteraient la soirée passée ici par le champion cycliste Fausto Coppi en 1955 -le premier à signer-, le repas gargantuesque de Coluche, les deux passages remarqués de Brel, Brassens, Juliette Gréco, de Didier Ier roi de la Basoche, de Raymond Devos, Guy Bedos... A défaut, le patron des lieux Pierre Goubault -depuis 2014- s’est entiché de Gérard Simmat pour raconter « la véritable histoire » de l’auberge, ancienne antre du « chaisier » Louis Duranceau et flanquée de quelque 220 signatures authentifiées.
Le résultat se déguste comme un cochon confit à la bière Pietra du chef Benjamin Courgez, avec délectation. « On ne voulait pas d’un livre de recettes comme il en existe déjà beaucoup, assume le gérant. Cette auberge, j’y suis très attaché, c’est pour ça que je l’ai rachetée à la famille Faure (Georges, puis Bernard), qui la tenait depuis 1956. On peut raconter autrement que par l’assiette. » Alors Signature[s] replace Chez Cul de paille dans l’histoire de la ville, raconte comment un petit débit de boissons est devenu une institution, fourmille d’anecdotes aussi. Celle-ci, savoureuse, à l’heure où Michel Galabru s’exclame « Comme c’est inquiétant ! », en franchissant le pas de la porte. Pourquoi, lui demande alors Bernard Faure : « Avec toutes ces signatures, on dirait un cimetière », lui répond l’acteur. Le cimetière est pourtant plus que vivant, entretenu par Pierre Goubault et ses équipes. « Tous les deux ans, on fait venir une calligraphe pour que les signatures ne s’altèrent pas », précise le patron.
Jamais à la mode et donc indémodable, Chez Cul de Paille attire encore les personnalités de passage. A l’instar d’Edouard Baer, de Bertrand Belin, de Jean-Pierre Foucault ou encore de François Morel, tout à sa joie de griffonner aux côtés d’illustres anciens : « Entre Jean Marais et Bourvil, suis pas mal placé... merci ! » Il y a les célébrités, et tous les autres qui font vivre l’auberge à l’année. Certains, comme l’auteur Gérard Simmat et d’autres, en ont fait leur cantine au quotidien. Et d’autres les imiteront sans doute demain, Pierre Goubault y tient. « L’histoire de l’auberge rassure les gens, elle apaise », veut croire le gérant. Autant que de boire et manger à satiété !
Signature[s], la véritable histoire de l’auberge Chez Cul de paille de Poitiers - 160 pages - Prix : 25€. Disponible chez Gibert, à l’auberge...
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