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Dans la Vienne, le bâtiment manque toujours de bras
Catégorie : Economie Date : mardi 03 janvier 2023La pénurie de main-d’œuvre est toujours d’actualité dans le bâtiment. Le secteur poursuit son « travail de fourmi » pour tenter d’attirer de plus en plus de jeunes vers ses métiers.
Le chantier de rénovation des locaux de la Fédération française du bâtiment de la Vienne (FFB86) a pris un peu de retard. Alors qu’ils auraient dû être terminés le 15 décembre, les travaux n’ont pris fin qu’à l’aube de 2023. « Pendant quelques jours, au lieu d’avoir six peintres, on n’en avait qu’un, soupire Benoît Jacquemin, le président. Cette pénurie de bras touche tous les métiers. »
« On manque d’enseignants »
Maçons, menuisiers, plaquistes… Dans le bâtiment, il y aurait encore 1 000 postes non pourvus sur l’ensemble du département. Cette tension sur le recrutement ne date pas d’hier, mais peine à se résoudre. « On est quasiment au plein emploi, on ne sait pas où trouver la main-d’œuvre aujourd’hui, se désole le président de la FFB86. Beaucoup ont quitté le salariat pour devenir auto-entrepreneur. Et on a du mal à la reconversion… » L’organisation professionnelle n’est pas parvenue à convaincre d’anciens ouvriers des Fonderies du Poitou Alu, liquidées le 5 juillet dernier, de rejoindre ses rangs. Porté par les ministres de l’Intérieur et du Travail, le projet de loi immigration, qui vise à créer un titre de séjour « métiers en tension » concernera forcément le BTP. Mais de là à dire qu’il pourra soulager le secteur, lequel forme déjà régulièrement des réfugiés…
Une bonne nouvelle toutefois : le Centre de formation des apprentis (CFA) de Poitiers « a refait le plein » avec 650 jeunes. Benoît Jacquemin compte lui-même 20 apprentis dans son entreprise d’électricité, Lumelec (110 salariés). Presque tous sont assurés d’avoir un CDI à l’issue de leur apprentissage. « On drague de plus en plus de jeunes, mais on ne peut pas en prendre davantage puisque l’on manque d’enseignants. » Ces dernières années, la FFB86 ne lésine pas sur les moyens pour modifier les représentations : communication sur les réseaux sociaux, présence sur les salons, intervention dans les collèges et lycées… « Notre image change, il faut continuer ce travail de fourmi », insiste Benoît Jacquemin, qui se dit « optimiste » sur l’avenir malgré l’inflation sur le coût des matières premières.
DR - FFBÀ lire aussi ...
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