Aujourd'hui
Créée en 1968, la société Futura mechanical design project s’est forgé depuis Naintré une renommée nationale dans la réparation d’hélicoptères, qu’elle souhaite désormais mettre à profit dans l’hydrogène.
Puma, Tigre et Gazelle n’ont aucun secret pour eux. Depuis plusieurs années, les salariés de l’entreprise Futura mechanical design project (FDMP), à Naintré, se sont spécialisés dans la réparation des hélicoptères européens conçus par Airbus. Certaines pièces comme les carters du rotor principal ne sont confiées qu’à eux. « Elles sont toutes différentes. Pour les remettre en état, il faut de nombreux réglages, du sur-mesure », souligne Nathalie Marcotte, directrice de l’entreprise qui s’est engagée dans une démarche de certification de l’Office de sécurité de l’aviation civile (Osac) afin de vendre ses prestations à l’étranger.
L’aéronautique représente près de 80% de son chiffre d’affaires estimé à 2M€ (pour 18 salariés). La guerre en Ukraine accélère ce développement. « Malheureusement, on sait très vite quand un conflit éclate dans le monde car le flux de demandes augmente et les délais raccourcissent », poursuit la dirigeante. A côté de cela, FMDP continue de travailler pour l’agroalimentaire à travers la conception de pièces et de machines, notamment pour l’usine de bonbons Carambar à Saint-Genest-d’Ambière. Dès la création de Futura mécanique de précision en 1968 (le nom a changé cette année), le gérant de l’époque, Alain Guillon, a choisi de ne pas rester qu’un opérateur d’usinage parmi d’autres, mais d’être en mesure d’élaborer des pièces à forte valeur ajoutée. Cette philosophie, Eric Michalski l’a conservée lorsqu’il a repris l’entreprise en 2009. « Un sous-traitant ne peut que s’aligner sur le prix souhaité par le donneur d’ordre, précise le propriétaire. Avec notre propre gamme de produits, nous pouvons mener des actions commerciales. »
Le Marnais est même sur le point de porter cette idée à son paroxysme avec le développement d’une pompe à hydrogène liquide capable de gérer une montée en pression jusqu’à 900 bars. Le marché ? Les futures stations à hydrogène destinées aux voitures, camions, bus, bateaux et à l’industrie. « Toute la filière se prépare actuellement, reprend Eric Michalski. Notre innovation est si disruptive que nous préférerons la montrer plutôt que de faire de longs discours. » FMDP inaugurera ainsi un banc d’essai en fin d’année en présence de ses futurs clients.
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