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Sursis pour le marchand de biens, prison ferme pour son « homme de main »
Catégories : Société, Faits divers, Justice Date : mercredi 20 juin 2018Deux mois et demi après l’audience que le "7" avait suivie, un marchand de biens poitevin et son « homme de main » accusés de pratiques illégales ont été condamnés mardi en correctionnel.
L’audience avait duré plus de cinq heures en mars dernier… Deux mois et demi après, le tribunal correctionnel de Poitiers a décidé de condamner, mardi, le marchand de biens et propriétaire immobilier Claude Gaschet pour complicité dans une affaire d’abus de confiance sur une personne vulnérable et extorsion sous contrainte. Des faits remontant à près de dix ans. En revanche, il a été relaxé pour une partie des accusations, notamment celle d’escroquerie. Résultat, il a été sanctionné d’une peine de quinze mois d’emprisonnement avec sursis, assortis d’une mise à l’épreuve de deux ans ainsi qu’à une amende de 15 000€.
Dans le même temps, celui qui était présenté lors de l’audience comme son « homme de main » a lui été plus lourdement pénalisé de trente mois de prison dont six avec sursis et mise à l’épreuve durant deux ans.
La justice a en outre accordé une indemnité de 115 000€ à rembourser aux victimes. D’autre part, les deux hommes ont été définitivement écartés de toute gestion d’entreprise. Le juge s’est particulièrement concentré sur le cas d’une victime handicapée, dont l’appartement avait été vendu à vil prix et qui n’avait pas reçu l’intégralité de la somme.
Convaincue de la culpabilité des deux hommes, la procureure avait évoqué en mars un « fort risque de récidive » et réclamé des « peines sévères ». Elle n’a donc été que partiellement suivie. L’avocat de deux des cinq parties civiles, Me Ibara, avait évoqué lors de l’audience « un système qui dure depuis les années 80 », un « réseau lié à la franc-maçonnerie » impliquant notamment « un notaire » ainsi qu’un « mandataire judiciaire qui réservait des biens saisis à ce marchand de biens pour que ce dernier les achète à bas prix et réalise une plus-value ». Le tribunal n’a pas retenu ces allégations. En revanche, Me Ibara fait d’ores et déjà le lien avec une autre audience programmée bientôt qui pourrait bien être à l’origine d’un nouveau rebondissement. A suivre.
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