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Manager général et entraîneur de l’équipe première masculine du Grand Poitiers hand 86, Christian Latulippe se projette déjà sur la prochaine saison. Sans savoir si la pandémie de Covid-19 sera derrière nous...
Comment avez-vous accueilli la décision de la Fédération d’arrêter la saison en cours ?
« C’est une décision assez compréhensible. Je suis content qu’elle ait été prise pour arrêter les faux espoirs et l’attente interminable. Elle permet de se projeter un peu sur la suite. »
Vous avez disputé votre dernier match le 17 octobre à Boulogne-Billancourt (28-21). De quelle manière avez-vous géré la suite ?
« Le confinement est arrivé très vite derrière. On a donc fait une première pause en demandant aux joueurs de s’entretenir. On a espéré avec l’annonce d’une reprise des entraînements le 20 janvier, puis de la compétition en février. Après trois semaines d’entraînement dans des conditions normales, on a ensuite vu que ce ne serait pas possible de poursuivre la saison. Et encore, nous faisons partie des chanceux puisque l’équipe a joué cinq matchs ! »
Comment s’entretiennent les joueurs ?
« Ils courent un peu, font de la musculation, quelques matchs de basket pour certains. Bref, on bricole. Notre pivot argentin Eric Stevenot est reparti il y a dix jours. Là-bas, il aura plus l’opportunité de s’entraîner et de jouer. »
« Dans le monde de l’entertainment »
L’avantage, c’est que vous pouvez préparer la saison 2021-2022 dès maintenant...
« Effectivement, la direction nous a donné un budget (cf. encadré) pour construire l’équipe. Les discussions avec les joueurs ont démarré. L’équipe ressemblera beaucoup à celle de cette saison, même si on va perdre Adrien Goffin. Tout le monde reste un peu sur sa faim et a envie de montrer qu’il a le niveau de la N1. »
A titre personnel, ce sera votre septième saison dans la Vienne. La plus compliquée ?
« La plus courte ! Bon, on est en bonne santé et dans une région qui passe un peu à travers le virus, même si les choses peuvent changer. Je ne me plains pas, il y a des choses plus importantes. Ça fait trente-cinq ans que je coache, alors le hand me manque. On se sent un peu comme un cuisinier qui ne peut pas servir ses plats. On fait partie du monde de l’entertainment ! La seule question que je me pose aujourd’hui, c’est de savoir si on va pouvoir repartir normalement en septembre ? »
Avec une masse salariale amputée
La direction du Grand Poitiers hand 86 s’est fixé deux priorités en vue la saison prochaine. D’abord, « retrouver ses licenciés et tout particulièrement les jeunes », ensuite « se maintenir au niveau de jeu acquis ». En des termes clairs, le GPH86 veut se maintenir en Nationale 1 chez les garçons et en Nationale 2 chez les filles. D’ores et déjà, on sait que la masse salariale sera en baisse de 50 000€. Jean-Marc Mendès partage désormais la présidence avec Régis Debare. A noter enfin que le club travaille sur une semaine du beach volley, du 22 au 28 août, destinée aux jeunes.
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