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Spécialiste du lancer de poids et sprinteuse à l’EPA 86, Talia Solitude sort d’un stage en Allemagne avec l’équipe de France de bobsleigh. La jeune femme de 23 ans se découvre de nouvelles ambitions dans une discipline qu’elle a découverte à l’été 2020.
Sa dernière compétition remonte aux championnats de France d’Albi, en septembre. Ce jour-là, Talia Solitude avait terminé 6e des Elite, avec un jet à 13,67m. Depuis, la crise sanitaire s’étire et la jeune athlète de l’Entente Poitiers Athlé 86 aspire à « passer à autre chose ». Cet ailleurs la mène depuis l’été dernier vers d’autres pistes, celles du bobsleigh. « Lorsque j’ai repris le sprint en 2018, l’un de mes amis lanceurs d’Amiens, Antoine Riou, a vu mes chronos et m’a dit : « Tu devrais essayer le bob ». Lui-même fait partie de l’équipe de Monaco. » Jusque-là, son emploi du temps -elle est salariée de l’EPA 86- ne lui avait pas permis d’envisager la bascule.
Mais Talia a participé à un premier stage de l’équipe de France, du 5 au 8 août 2020, sous le regard de Max Robert, entraîneur national et médaille de bronze aux Jeux olympiques de Lillehammer, en 1994. Une expérience suivie par une coupe de France de poussée, toujours à La Plagne. « J’aurais dû ensuite suivre deux stages en octobre et en novembre en Allemagne, mais avec le Covid... » A défaut, la sprinteuse, qui vaut 7’’80 sur 60m et 12’’78 sur 100m a éprouvé les joies de la glisse « et l’adrénaline qui va avec ! » en décembre. « J’ai adoré les sensations de vitesse, le fait de découvrir de nouvelles personnes, de nouveaux lieux.... J’avais besoin de ça. »
« Les JO ? J’ai envie d’y être »
Et pour cause, l’Antillaise d’origine n’a jamais fait de ski de descente, est allée « à la montagne une fois dans sa vie » et préfère de loin la chaleur aux rigueurs de l’hiver. Paradoxalement, la nouveauté l’attire. Et ses premiers pas comme breaker confirment son potentiel. « Evidemment, j’ai une grosse marge de progression, mais j’ai envie de relever le challenge. » Mi-février, Talia a participé à un nouveau stage de l’équipe de France à Konigssee, en Allemagne. Elle est revenue d’outre-Rhin avec le curseur de la motivation au plus haut. Et les Jeux olympiques de Pékin 2022 dans un coin de la tête ? « On est six-sept filles pour deux places, j’ai envie de me donner les moyens d’y être. »
Ses « concurrentes » et partenaires s’appellent Margot Boch, Madison Stringer, Emeline Darmezin, Carla Sénéchal ou encore Sandie Clair. Sandie vient du cyclisme, Carla de l’athlétisme, comme elle. Toutes sont désormais focus sur cette drôle de discipline à sensations fortes. « Et encore, je n’ai pas expérimenté la chute ! Il paraît que ça peut faire mal. » Son challenge consiste désormais à harmoniser tous ses emplois du temps, à Poitiers et à la montagne.
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