Aujourd'hui
Poitou Polystyrène dans une logique circulaire
Catégories : Economie, Environnement Date : mardi 16 février 2021Fournisseur exclusif du fabricant de coussins et poufs CottonWood, Poitou Polystyrène a établi ses nouveaux quartiers à Vivonne, début 2020. Avec de nouveaux projets en tête, notamment la valorisation des caisses de marée.
Question à 1 000€ : savez-vous ce que deviennent les caisses de marée que vous trouvez en supermarché au rayon poissonnerie ? Depuis l’année dernière, certains de ces contenants en polystyrène atterrissent à Vivonne, où Poitou Polystyrène se fait fort de leur offrir une seconde vie. « 2020 a été une année test pour nous, en partenariat avec 70 magasins Intermarché », admet Emilien Pasquet, fondateur et dirigeant de la PME (5 salariés). N’empêche, 25 tonnes ont été nettoyées, séchées, réduites -le volume est divisé par soixante- puis transformées en pains de 250kg. Destination... les fabricants de polystyrène, « qui peuvent en intégrer une partie à leur process de fabrication », ou les plateformes d’extrusion. « Sans cela, ces caisses sont enfouies dans des centres dédiées. » Pas très écologique...
« Le polystyrène, ça ne pèse rien... »
Initialement, l’entreprise a vu le jour dans le but de « sécuriser l’approvisionnement de CottonWood. On avait pour objectif d’assurer 25 à 50% de ses besoins sous trois à quatre ans. On est aujourd’hui à 100%. » Quand on sait que CottonWood a fabriqué 85 000 coussins, poufs et bean bags en 2019, on imagine aisément le volume de polystyrène. Les deux structures ont d’ailleurs été voisines pendant cinq ans. Jusqu’à ce que Poitou Polystyrène vole de ses propres ailes à Vivonne pour pousser les murs. « Le polystyrène, ça ne pèse rien mais ça prend beaucoup de place », sourit Emilien Pasquet. Le dirigeant parle d’ailleurs davantage en volume (35 000m3 en 2020) qu’en tonnage (250).
Distinguée par l’Ademe
Qu’importe après tout, l’essentiel est ailleurs, notamment dans les voies de diversification explorées par Poitou Polystyrène. De Charente, Charente-Maritime, Vienne et Deux-Sèvres(*), les déchetteries partenaires fournissent suffisamment de matière à valoriser pour imaginer que le produit fini serve dans la composition de béton allégé. « Nous sommes en phase d’étude avec le Centre scientifique et technique du bâtiment, confie le dirigeant. L’idée est de voir si les propriétés du polystyrène recyclé sont suffisantes... » Ce serait un débouché supplémentaire pour l’entreprise, distinguée par l’Ademe en 2020 sur un appel à projets dédiée à l’économie circulaire.
(*)Poitou Polystyrène possède un autre site en Vendée avec trois salariés.
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