Fichu paradoxe

L'édito de la semaine est signé Arnault Varanne, rédacteur en chef.

Arnault Varanne

Le7.info

Les décisions de fermetures d’établissements, en raison de la pandémie de Covid-19, virent parfois au casse-tête. On l’a vu la semaine dernière avec cette fameuse règle des 20 000m2 de surface utile à ne pas dépasser. Dans la Vienne, après une journée intense de calculs, la préfète a rendu son verdict. Les magasins de trois galeries marchandes d’hypermarchés sont fermés. Non essentiels a priori. Comme l’avaient été les librairies en leur temps. A la différence près qu’aujourd’hui, on ne ferme pas le rayon prêt-à-porter des géants de la grande distribution pour éviter de créer les conditions d’une concurrence déloyale. La colère, sourde, monte pourtant chez les indépendants, qui voient leurs collègues des centres-villes continuer à accueillir leur clientèle. On le sait, la critique est facile et l’art plus difficile. N’empêche qu’à force de toujours resserrer la bride sans jamais desserrer l’étau, le gouvernement multiplie les mécontents. Un reconfinement « dur », et donc plus large, n’aurait sans doute pas eu cet effet inégalitaire, même s’il est à beaucoup d’égards plus ravageur. Fichu paradoxe. La Covid-19 et sa colonie de variants ne nous laissent décidément pas le temps 
de souffler.

À lire aussi ...