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Le menu de Sébastien Boireau
Chef du restaurant gastronomique Papilles, à Poitiers, Sébastien Boireau vous propose un repas de fête réussi pour tous les porte-monnaie.
Depuis plusieurs mois, cette association est non seulement confrontée à des problèmes financiers importants (un passif de 116 000 euros à ce jour) mais à une crise de résultats pointée du doigt par les collectivités locales, principaux financeurs de la structure. «Où est passé l’argent ? Qui en a profité ?», a interrogé Gérard Barc, chef de file de l’opposition départementale. Autant de questions auxquelles un rapport d’activités de la structure a tenté de répondre… sans vraiment convaincre de la pertinence de la structure.
Au-delà des projets -77 présentés à MTA, 25 aboutis et financés par l’Etat-, c’est surtout «le manque de transparence dans les finances», la «faillite de la gouvernance» et l’absence de «retombées concrètes sur le territoire» en termes d’emploi qui ont été pointés du doigt. Et les responsables avec.
Le départ du directeur semble d’ores et déjà acté avec une indemnité de licenciement de 161 000 euros à la clé. Des indemnités légales en forme de «parachute doré» pour l'opposition. Mais le patron du Département n’a pas caché qu’il verrait également d’un bon œil le retrait de Paul Rivault de son poste de président de la structure. Qualifié à l’époque de sa prise de fonction d’homme de la situation, le directeur de l’unité vendéenne de SKF aura surtout brillé par son absence depuis 2006.
1,3M€ avec Renault
En dépit de ces vents contraires, une majorité d’élus a tout de même fait adopter une subvention de 260 000 euros au titre du fonctionnement du Pôle (9 voix contre) en 2010 et une avance remboursable de 330 000 euros au titre de l’investissement. Les élus ont considéré que les derniers événements en date justifiaient un sursis.
Le pôle MTA vient notamment de signer un contrat d’1,3 million d’euros avec Renault pour l’utilisation des bancs d’essais de son centre technique de Chasseneuil entre 2010 et 2013. Il semblerait également que l’Etat ait décidé d’abonder au budget à hauteur de 100 000 euros cette année et que le Conseil général de Charente-Maritime s’engage à la même hauteur. Enfin, le rapprochement avec le pôle Mov’eo devrait se concrétiser avant l’été prochain.
Arnault Varanne
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