Les bières de Noël se font mousser

Avec le boom des micro-brasseries artisanales, les bières de Noël se multiplient sous le sapin.

Romain Mudrak

Le7.info

Historiquement, la bière de Noël permettait de vider les greniers des derniers stocks de malt et de houblon avant d’accueillir la nouvelle récolte. La tradition a perduré jusqu’à aujourd’hui, même si la spécificité de cette bière ambrée aux épices est davantage devenue un argument marketing. Elle est clairement associée aux fêtes de fin d’année. Tous les brasseurs la fabriquent. Et chez V and B, les clients se l’arrachent. « Noël est une période importante pour nous, assure Mathieu Derrien, responsable du magasin de Poitiers-Sud. Les clients nous le disent, les bières font toujours plaisir et elles se consomment toute l’année. Nous les proposons en coffret, et même en calendrier de l’Avent. » Une bonne façon de patienter jusqu’à Noël ! Comptez de 45 à 70€. Le problème, c’est que plus vous attendez, plus le retard sera difficile à rattraper…

Romain Pottier, lui, n’a pas perdu de temps pour créer sa micro-brasserie artisanale. A 
34 ans, cet ancien agent de la Caisse d’allocations familiales, lassé de ses missions, a vendu sa première bière « maison » le 27 novembre dernier. Pile à l’heure pour figurer sous le sapin des Poitevins. Et bien sûr, lui aussi a lancé sa bière de Noël, la Linaroise. Il a installé deux cuves de brassages et deux autres de fermentation directement chez lui, à Liniers. « Je suis passionné de bières, raconte l’intéressé. J’ai d’abord commencé en amateur dans ma cuisine et je me suis formé à l’IFBM de Nancy. Comme il y a déjà beaucoup de brasseries sur Poitiers, je vais plutôt me concentrer sur l’est du département… » Pour l’instant, il vend principalement dans son local, ouvert le vendredi de 15h à 19h, sur le marché de Mazerolles, au restaurant des Lys, à La Chapelle-Moulière, et au Local en vrac, à Chauvigny. Après la blonde, la blanche et l’ambrée, Romain prépare une « triple » et une brune d’hiver pour l’an prochain. Il envisage déjà de doubler sa capacité de production. Une nouvelle occasion de trinquer.

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