Les fédérations de parents d'élèves des quatre départements de l'ex-Poitou-Charentes estiment que les mesures sanitaires prises à la rentrée de novembre sont insuffisantes. Elles réclament une audience à la rectrice de l'académie de Poitiers, en présence des syndicats des personnels enseignants. "Depuis bientôt maintenant huit mois, nous constatons au plus haut niveau de l'Etat, avec amertume, un amateurisme évident, des revirements incessants, des informations contradictoires et des protocoles sanitaires inadaptés ou insuffisants", indique le courrier signé par les quatre président(e)s et par le responsable régional. Le constat ? "Ne mâchons pas nos mots ! L'Etat et les collectivités territoriales continuent à jouer avec le virus et ses conséquences en espérant, par opportunisme, sa disparition rapide. Ouf ! Pas de moyens à mettre en oeuvre ni d'argent à dépenser ! Aux acteurs de terrain (établissements et professeurs) de faire et d'agir avec les moyens du bord !"
Les fédérations de parents d'élèves regrettent que l'Etat n'ait pas recruté d'enseignants supplémentaires : "Sans ces moyens supplémentaires en personnel, la distanciation sociale est également impossible à mettre en oeuvre, comment assurer des cours avec moins d'élèves en salles ?" Les parents font part de leur "exaspération" : "Aujourd'hui, les parents d'élèves et les élèves subissent au quotidien des mesures restrictives de liberté et finalement punitives tout simplement en raison de l'absence d'investissement réel de l'Etat en moyens et personnels pour assurer la sécurité de tous au sein des établissements scolaires et dans le domaine hospitalier."