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Les cinémas associatifs de la Vienne partagés
Catégories : Cinéma, Covid-19 Date : lundi 15 juin 2020La réouverture des cinémas se rapproche. Mais le protocole sanitaire qui s’impose se révèle très contraignant pour toutes les structures associatives. Dans la Vienne, certaines ont ainsi fait le choix de ne rouvrir qu’en septembre.
Dans toute la France, les salles de cinéma se préparent enfin à rouvrir leurs portes. Elles ont reçu, le 4 juin, le guide sanitaire de la Fédération nationale des cinémas français, leur détaillant toutes les mesures à mettre en place à partir du 22 juin. « C’est assez tardif, d'autant que toute la profession s’attendait à reprendre le 1er juillet, un mercredi », souffle Marjorie Dangel, la directrice du Dietrich. Dans la liste, beaucoup de recommandations, peu d'obligations. Le cinéma associatif poitevin mettra du gel hyrdoalcoolique à disposition des spectateurs, assurera une distanciation sociale d'un mètre -« même si ça veut dire occuper plus d'un siège sur deux »- et l'aération des salles entre les séances. La question du port du masque, elle, n'est pas encore tranchée. « Il sera de toute façon difficile de faire la police en salle, observe Marjorie Dangel, qui compte avant tout sur le bon sens du public. Nous avons tout de même la chance, entre guillemets (*), de n’avoir qu’une seule salle, ce qui facilite la gestion des fluxs et le nettoyage des toilettes. »
Devant cette série de mesures, d’autres cinémas associatifs de la Vienne ont fait le choix de ne pas rouvrir dès le 22 juin. C'est le cas du Majestic, à Neuville-de-Poitou. « Tous les ans, nous fermons au 1er juillet et ce, pour tout l’été. Cela ne valait pas le coup de rouvrir pour seulement huit jours », explique Martine Gavid, la présidente de l’association pour les rencontres culturelles (ARC). La programmation de ce petit cinéma ne reprendra qu’en septembre, dans l’espoir aussi que la situation sanitaire se soit améliorée d’ici là. Une réflexion partagée par l’équipe du Rex de Chauvigny. « Une bonne partie de nos bénévoles ont un certain âge, ils ne veulent pas prendre de risque (de contracter la Covid-19, ndlr), souligne Mario Rocchitelli, le président de l'association Chauvigny cinéma. Comme nous ne sommes que des bénévoles, on n'a pas d’impératif financier. Et les contraintes sanitaires sont importantes pour nous, il nous serait impossible d’avoir tout le temps quelqu’un pour nettoyer. » A Poitiers, Le Dietrich ne pouvait se résoudre à prendre une telle décision, alors que l'établissement vit, lui, à 60% sur ses recettes propres. « Le mois de juillet sera un test pour la pratique des gestes barrières et la relation avec les distributeurs, dont on espère qu'ils joueront le jeu, confie sa directrice. On essaye de rester serein. »
(*) En raison de la hausse de sa fréquentation, le cinéma avait à un moment envisagé de déménager dans un bâtiment neuf, avec plus de salles.
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