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L’IRM est un examen angoissant pour les enfants. Pour les rassurer, le laboratoire Dactim-MIS et une pédo-radiologue du CHU de Poitiers veulent acquérir un simulateur innovant et ludique. Et lancent une souscription pour le financer.
A l’hôpital, faire passer une IRM à un enfant relève souvent de l’épreuve de force. Entre le bruit inquiétant de la machine et le sentiment d’être coincé dans un tube, les plus jeunes ne peuvent pas s’empêcher de remuer. Or, c’est comme un selfie, si le sujet de la photo bouge trop vite, l’image est floue. Et il faut réitérer l’examen. Actuellement, la solution passe par la sédation. Au pôle IRM du CHU de Poitiers, 100% des enfants de 6 mois à 6 ans y ont droit. Les parents sont même parfois obligés de revenir avec leur bambin pour procéder à une anesthésie générale. Un acte qui n’a rien d’anodin. Alors, quand Carole Guillevin a découvert dans un magazine spécialisé qu’il existait un simulateur offrant une approche ludique d’un examen IRM, cette ingénieure de recherche au laboratoire d’imagerie Dactim-MIS en a immédiatement parlé avec la pédo-radiologue du CHU, Martine Mergy-Laurent. L’idée de le mettre à disposition
des petits patients poitevins a vite émergé. Concrètement il s’agit d’une fusée d’environ 1,80m de haut qui ressemble à une IRM. Sans le côté médical. « L’idée, c’est de présenter l’examen comme un jeu, précise Carole Guillevin. Il doit se mettre en position pour accomplir une mission. Il a le temps de découvrir l’appareil et, à la fin, doit faire la statue pour voir sa photo apparaître sur l’écran. »
Moins 80% de sédation
Imaginé par le Pr Jean-Pierre Pacros, à Lyon, ce dispositif est désormais commercialisé par la société Apicil avec le soutien de l’association Le Petit monde. Présent dans une dizaine d’hôpitaux en France, il a permis de réduire de 80% la sédation des patients. « Les enfants restent sages, plus besoin de refaire les images. Nous faisons passer davantage de patients », souligne la praticienne.
Problème, ce petit bijou coûte 26 000€. Pour le financer, la mobilisation est lancée. Un groupe d’étudiants en sciences pour l’ingénieur et un autre constitué d’élèves manipulateurs en radiologie médicale planchent sur une série d’actions pour récolter des fonds. Toutes seront annoncées sur la page Facebook @IRMenJeuPoitiers. L’association Un hôpital pour les enfants a déjà donné 2 000€. Enfin, le public peut contribuer selon ses moyens à travers une cagnotte. Elle a été mise en ligne sur la plateforme okpal.com. A bon entendeur.
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