Celle-là fera référence

Pour la première fois de la saison, le PB86 a réussi à battre (de belle manière) une équipe du Top 5, en l’occurrence Vichy-Clermont. Et pour la première fois depuis deux mois et demi, Ruddy Nelhomme a pu compter sur une équipe au complet. CQFD.

Arnault Varanne

Le7.info

On l’avait dit et répété sur tous les tons, ce PB86-Vichy-Clermont avait tous les ingrédients d’un duel au sommet. Et pas seulement parce que la JAVC tutoie les cimes de la Pro B, avec un parcours de premier de la classe. Non, la victoire de Poitiers à Denain conjuguée au fait que l’équipe de Ruddy Nelhomme se présente enfin dans son format définitif, avec Mickaël Var en joker de luxe, augurait un mano a mano haletant. Et à dire vrai, les protagonistes n’ont pas déçu.

Malgré une entame timide (7-16, 8e), le PB86 a très vite pris la mesure de l’événement, notamment grâce au revenant Kevin Harley. C’est lui qui a ramené le PB sur les talons auvergnats, alors même que Charles-Henri Bronchard s’était mué en tireur silencieux (13-16, 10e). Mais c’est Guillard, Niles et surtout Reynolds (11pts à la mi-temps) qui se sont chargés de la suite, en dépit d’un déficit criant au rebond (12/26 à la pause). Warren Niles a même mis les siens devant l’espace de quelques secondes (31-30, 16e). Un répit de courte durée car Morency, Adala Moto, Cumberbatch et Denave se sont empressés de doucher l’enthousiasme local. Pas de quoi cependant provoquer un écart définitif à la pause, juste rendre ce match très attractif.

Var, comme un symbole

Le mano a mano s’est poursuivi dans le troisième quart temps, jusqu’à ce que Denave et Hooker (22pts) décident d’accélérer. Plus agressifs en défense, grâce à une zone 3-2 performante, les Auvergnats ont passé un 7-0 à leur hôte pour prendre une légère avance (57-65, 27e), obligeant Ruddy Nelhomme à demander un temps mort. Temps mort judicieux puisque ses joueurs ont remis les gaz juste derrière grâce à Reynolds (63-65, 29e). Mais il était dit que s’il devait y avoir victoire, elle se construirait dans la douleur. A la fin du troisième quart, le suspense restait donc entier (68-69) et la bataille très âpre, à l’image de ce coup de coude (involontaire) de Koné sur le nez de Guillard.

Le quatrième quart temps ? Il fut au diapason des trois premiers, l’intensité dramatique du money time en plus. Pour faire court, on s’arrêtera seulement sur ce panier à 3pts signé Mickaël Var, qui a scellé la victoire de Poitiers. Comme un symbole, c’est aussi l’ancien intérieur nancéien qui a pris un rebond décisif à moins de vingt secondes du terme… et s’est retourné le doigt sur le bord de la touche. Il sera cependant du déplacement à Rouen, vendredi. En Normandie, le PB aura l’occasion de réaliser la passe de quatre et de regarder vers le haut. Enfin.

Le chiffre.
14.
Comme le déficit aux rebonds du PB86 face à Vichy-Clermont après trente minutes du jeu. A l’issue du dernier quart, l’écart n’était plus que de six (36/42). Asssurément ’une des clés du succès poitevin. 

Le joueur
Kevin Harley n’avait pas foulé les parquets depuis un mois et demi. Il avait visiblement des fourmis dans les jambes et a livré une prestation conforme à son début de saison. Finisseur (14pts), l’arrière poitevin a aussi pesé au rebond (9), ajoutant 4 interceptions et 5pds à son récital.

La fiche
A Poitiers, Poitiers Basket 86 bat JA Vichy-Clermont 88-84. Mi-temps : 42-47. Evolution du score : 13-16, 42-47, 68-69, 88-84. Arbitrage de MM. Tartare, Soares et Wallet. 1 883 spectateurs.

Poitiers. Thinon (9), Harley (14), Reynolds (18), Niles (11), Anderson Jr (8), Blanc (5), Var (10), Mendy (7) puis Seymour. Entraîneur : Ruddy Nelhomme.

Vichy-Clermont. Hooker (22), Bronchard (16), Morency (6), Kone (6), Ngouama (5), Denave (11), Mourtala (2), Cumberbatch (7), Adala-Moto (9). Entraîneur : Guillaume Vizade.  

Il a dit... 
Ruddy Nelhomme (entraîneur du PB86) : "Il y a eu différentes phases dans ce match. En face, il y avait une belle équipe complète, avec une vraie hiérarchie. Nous avons trouvé des solutions pour rester dans ce match et ne pas paniquer. Nous n'avons pas beaucoup de vécu commun. L'état de l'esprit ce soir a encore été remarquable, alors qu'on aurait pu craquer. C'est de bon augure sur les matchs qu'il nous reste."

À lire aussi ...