L’adoption, heureuse galère

Sur un coup de tête, un couple de trentenaires se décide à adopter. Pas un ni deux, mais trois enfants d’une même fratrie ! Il va y avoir des sueurs, des larmes et, surtout, plein de bons sentiments.

Steve Henot

Le7.info

Pete et Ellie s’apprêtent à emménager dans leur nouvelle maison. Un projet en chassant un autre, les deux trentenaires évoquent désormais l’éventualité de devenir parents. Sensibles au sort des enfants à l’abandon, ils se décident à en adopter un. Leur choix se porte sur Lizzie, une ado de 15 ans au caractère bien trempé. Celle-ci a aussi un petit frère et une petite sœur. Pete et Ellie acceptent alors d’accueillir toute la fratrie à leur domicile et d’endosser le rôle, tout nouveau pour eux, de parents. Un choix qui va bouleverser leur quotidien et même plus…

Dans Apprentis parents, Sean Anders raconte sa propre expérience de père adoptif. Sur pas loin de deux heures de film, le réalisateur traite bien son sujet, en respectant scrupuleusement les codes de la chronique familiale. Des parents qui se découvrent, une ado en pleine phase de rébellion, le long processus d'adoption... Pour la plupart, les situations fleurent bon le déjà-vu, à l'exception de deux, trois gags bien menés (le premier conflit avec les enfants, hilarant). Cette comédie surprend plus par ses ruptures de ton, qui tiennent parfois du grand écart, entre instants gentiment potaches et séquences pleines de bons sentiments. Portée par des acteurs très investis, l’émotion y est un peu facile, trop souvent appuyée par une musique tire-larmes à l’excès. En forçant un peu moins le trait, Apprentis parents aurait pu aspirer à sortir du lot. Il n’en reste pas moins un bon moment de comédie, à savourer en famille.

Comédie de Sean Anders, avec Mark Wahlberg, Rose Byrne, Isabela Moner (1h59)

DR - Paramount Pictures

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