Dans l’imaginaire de Célia Flaux

Auteure poitevine, Célia Flaux explore les confins de sa créativité et de son imaginaire débordant par le biais de l’écriture. Son deuxième roman, Le Cirque interdit, est disponible en librairie depuis quelques jours seulement.

Steve Henot

Le7.info

Il est le dernier cirque de France. Le seul à avoir échappé à la politique autoritaire d’un gouvernement ayant banni toute pratique qu’il juge dangereuse. Bienvenue dans Le Cirque interdit, le deuxième ouvrage de la Poitevine Célia Flaux. L’idée de cette dystopie lui est venue d’un spectacle du Cirque du soleil et de l’actualité. « Ces dernières années, il y a eu pas mal de tentatives visant à renforcer notre sécurité qui, parfois, se faisaient aux dépens de la liberté des gens, raconte l’auteure bientôt âgée de 38 ans, citant notamment l’état d’urgence. Tout peut alimenter un roman. »

Il n’y a rien d’anodin à voir Célia Flaux se frotter à ce type de fiction. « Dans ma jeunesse, j’ai lu beaucoup de science-fiction, de fantasy et de fantastique, car il y a un aspect créatif très fort qui invite à l’évasion. Isaac Asimov est un auteur fondateur pour moi. » Bercée dans la littérature de l’imaginaire à fort accent anglo-saxon, Célia Flaux a rédigé ses premières nouvelles à 15 ans. Très vite, lui est venue l’envie de partager ses écrits. « Je me suis alors mise à fréquenter des forums, à rencontrer des auteurs. »

L’auteur, « quelqu’un qui partage »

Avec trois autres compères, elle forme le collectif « Des auteurs à l’Ouest ». Pour se relire, se corriger et s’encourager mutuellement sur le chemin de l’édition. « Beaucoup croient qu’un auteur est seul dans sa tour d’ivoire, mais ce n’est pas ma vision de l’écriture. Un auteur, c’est d’abord quelqu’un qui partage. » A commencer par le plaisir de la lecture. « Mes romans sont comme un relais que j’adresse aux générations suivantes. »

Célia Flaux goûte aussi le pouvoir des mots. « Ils donnent vie aux univers que l’on invente. » Et l’imagination de la jeune maman est des plus fertiles. Plusieurs romans sont en préparation. Elle jongle d’un projet à l’autre, de relecture en relecture. « Je fonctionne par paliers, comme un escalator », sourit celle qui travaille dans les transports, à la Région. Mais elle compte d’abord digérer la sortie toute fraîche du Cirque interdit. « C’est toujours beaucoup d’émotion, un moment un peu fébrile… Heureusement, les premiers retours sont plutôt rassurants. » Un encouragement pour la suite.


Le Cirque interdit, de Célia Flaux aux ed. Scrineo (255 pages), 16, 90€. Disponible à la librairie Gibert, à Poitiers. Dédicaces samedi  à la librairie des Jolis mots à Vivonne et le 9 mars à la librairie Gibert.

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