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Les Usines tournent à plein régime
Catégories : Société, Social, Solidarité Date : mardi 19 février 2019A Ligugé, le projet d'extension des Usines témoigne de l'intérêt grandissant des entrepreneurs de tous horizons pour les tiers-lieux, ces espaces collaboratifs multiformes qui redéfinissent un nouveau rapport au travail.
Ni domicile, ni lieu de travail « classique », les tiers-lieux connaissent un vrai essor. La Région Nouvelle-Aquitaine en dénombre 220 et ambitionne de porter leur nombre à 300 en 2021. La Vienne en abrite une vingtaine, parmi lesquels Les Usines, installées dans l’ancienne filature de Ligugé et qui emploient six salariés.
Preuves de la demande croissante qui entoure les tiers-lieux, cinq ans après la création des Usines, les parties réhabilitées affichent complet, le Fablab est passé en deux ans de 40m2 à 400m2… Artisan d'arts, boulanger, coiffeur, brasseur, maître d'œuvre, webmaster et autres entrepreneurs de tous horizons -une vingtaine au total- ont investi les lieux. Et un torréfacteur, des professionnels du bien-être, du coaching, un architecte et quelques autres ont déjà montré de l'intérêt pour les rejoindre. Une trentaine via le sondage en ligne sur lesusines.fr. L'extension de l'espace d'accueil (3 000m2), inscrite dans le projet initial, avec bureaux, cuisine, espace événementiel, s'impose donc. L'investissement est estimé à près de 1M€ et le début des travaux prévu en fin d'année, pour une restitution par tranches à partir de fin 2020. « Mais nous ne sommes pas un promoteur immobilier, rappelle Cyril Chessé, l'un des quatre co-fondateurs de l'association AY128 qui gère Les Usines. Nous réhabilitons avec du sens et au service des entreprises. L'idée est d'avoir sur un même espace une richesse d'activités socio-professionnelles qui permette aux uns et aux autres de résoudre leurs problématiques plus facilement. Le tiers-lieux est une nouvelle forme d'espace public dédié à la connaissance, au travail, aux bonnes pratiques socio-économiques. Il est complémentaire avec le territoire. »
Zones blanches
Pour d’autres projets, la dynamique est plus lente. En 2016, lorsqu’ils ont racheté les murs d’une ancienne boîte de nuit de Poitiers, Aurélia Roxa et Benoît Compain avaient prévu d’y installer une salle de danse, à laquelle se sont aujourd’hui substitués des artisans d’art, un jardin en permaculture, des chantiers participatifs, soit une quinzaine de personnes qui fréquentent le lieu. « A l’heure actuelle, K7 est surtout un lieu d’accueil, en attendant que la dynamique participative reprenne », convient Aurélia Roxa.
Aujourd'hui les tiers-lieux maillent inégalement le territoire. Certains, hybrides, associent aux activités de co-working, FabLab ou espaces partagés des activités comme un café, une bibliothèque, une boutique… « Ils participent de la revitalisation des espaces », constate Eugénie Michardière. En charge de cette problématique à la Région, elle identifie également des zones blanches, dans le Loudunais, le Sud-Vienne ou encore le Châtelleraudais, où la réflexion est amorcée. « Le nouvel Appel à manifestation d’intérêt 2019-2021 cible les territoires en carence, souligne Eugénie Michardière, pour que tout habitant de Nouvelle-Aquitaine ait un tiers-lieux à moins de vingt minutes de chez lui. »
Plus d’infos sur coop.tierslieux.net
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