Je tweete, il tweete… Nous sommes plus de 4,27 millions à utiliser au quotidien la plateforme de microblogging née aux Etats-Unis. L’oisillon bleu est entré dans nos vies comme par effraction et se révèle vite addictif. Etienne Boillet ne dira pas le contraire, lui qui a créé son compte en février 2017, suivi désormais par 1 940 followers. « Au départ, j’ai utilisé la plateforme pour diffuser des collages humoristiques, abandonnant vite Instagram au passage, témoigne le maître de conférences et enseignant-chercheur en italien. C’est vraiment le réseau qui m’a amené le plus d’interactivité et de retours… »
Après un travail de recherche sur le thème de l’écriture et du tempo, au sein du labo FoReLLis, le Poitevin a éprouvé l’envie d’étudier le « cas » Twitter. Une mise en réseau avec ses collègues du Cerege et le master web éditorial et voilà comment est né le temps fort du jeudi 14 février sur la « vitesse des écritures numériques ». Pour la première fois, à Poitiers, des Twittos, journalistes et autres universitaires vont débattre, « in real life », de moult sujets. A commencer par l’humour, la place de l’image et des détournements… L’un des temps forts se déroulera à 11h15 avec une table ronde sur le thème « Informer, témoigner et débattre sur Twitter », en présence notamment de Marylin Maeso, twitta (11 100 abonnés) et auteure des Conspirateurs du silence.
Des tempêtes de m…
C’est sans aucun doute la face (pas) cachée du réseau aux 280 caractères maxi : la controverse. Les insultes y sont légion, les débats constructifs assez rares. « Personnellement, les rares fois où je sens des réactions négatives, soit je ne réponds pas, soit je réponds avec une blague pour désamorcer », abonde Etienne Boillet. Hélas, les shitstorm (littéralement tempêtes de m…) se multiplient ici aussi. Et dans le cas d’espèce, rien à voir avec le réchauffement climatique !
Quoi qu’il en soit, Twitter dit quelque chose du « processus d’accélération des vies humaines, dans lesquel certains sociologues ou philosophes voient une nouvelle forme d’aliénation déterminée par un capitalisme débridé », avancent les organisateurs. Le débat vous intéresse ? L’entrée sera libre le jeudi 14 février, entre 9h et 17h, à la Maison des sciences de l’homme et de la société (bâtiment A5), sur le campus universitaire de Poitiers. Un Livetweet devrait sûrement permettre aux absents de suivre les échanges à distance.
Le programme complet
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Dans ses tableaux, Carlos Diogo explore et mélange les styles, passant avec aisance de l’art abstrait au pop art. L’artiste se nourrit d’influences populaires et de matériaux peu conventionnels. Il expose actuellement à Chasseneuil-du-Poitou.
